Les familles des victimes du crash de l’avion d’Air Algérie, sur les lieux de l’accident pour une cérémonie de recueillement.
Des représentants des familles des victimes du crash de l’avion d’Air Algérie, en juillet dernier au Mali, devaient se rendre, à partir d’hier, sur les lieux de l’accident pour une cérémonie de recueillement.
Près de 200 personnes de 15 nationalités feront le voyage. Sandrine Tricot, présidente de l’association AH5017 (familles des victimes du crash) et veuve d’un des passagers, souligne, dans une déclaration faite hier à la presse, qu’il est «vraiment important pour nous que l’Etat français ait fait ce travail-là, que la compagnie Air Algérie ne fait pas pour l’instant». «Ce déplacement fait partie du processus de deuil indispensable pour avancer», a confié Mme Tricot.
Les familles des victimes devaient déjà se rendre au Burkina Faso en novembre et participer à des commémorations, mais elles ont dû reporter leur voyage en raison des bouleversements politiques dans ce pays. Le vol AH5017, qui devait relier Ouagadougou à Alger, s’est écrasé le 24 juillet dans le nord du Mali, dans une zone instable près de la ville de Gossi, à environ 150 km de Gao, 32 minutes après son décollage.
Le 9 avril dernier, le Bureau d’enquêtes et analyses (BEA) français affirmait que le crash du vol AH5017 d’Air Algérie a eu lieu suite à une défaillance de l’équipage qui n’aurait pas activé le système anti-givre de l’appareil. «Si j’ai un message aujourd’hui à faire passer, c’est que j’invite les responsables de cette compagnie (Air Algérie) à se réveiller.
Il n’est pas trop tard pour faire preuve de solidarité, de compassion, d’empathie», a encore lancé Mme Tricot. Selon les experts, la responsabilité est partagée par la compagnie Air Algérie et Swiftair auprès de laquelle l’aéronef a été affrété. Les assureurs de ces deux compagnies aériennes doivent intervenir. Selon les experts, les assureurs de la compagnie nationale prennent en charge les réclamations en responsabilité civile (passagers, bagages, fret et poste) et ceux de Swiftair «prennent en charge l’assurance corps (aéronef) et tiers à la surface»
Source El Watan Fatima Arab
Le Pèlerin