«En France, la crise on se la fabrique», affirme le patron Mohed Altrad
« Cessons de parler de crise, parlons plutôt d'adaptation ». Au seuil de 2016, Mohed Altrad livre sa vision d'une France qu'il voudrait plus optimiste, plus consciente de ses atouts. Cet homme d'affaires français, né en Syrie, qui a été récompensé en juin dernier à Monaco du titre d' « entrepreneur de l'année » face à 63 concurrents, fait ce reproche collectif : « en France, on ne parle que de crise ».
« On a du déficit parce qu'on dépense trop », critique-t-il tout de même sur RTL. « Il n'y a pas de crise en France, la crise on se la fabrique, c'est parce qu'on n'a plus confiance en nous-mêmes ».
« Aujourd'hui nos politiques, n'importe lequel, parlent de crise, de récession, de choses toujours négatives. Un tableau noir est brossé chaque jour de l'année. Comment voulez-vous gagner en évoquant l'incertitude quant à votre confiance ? ». A son équipe de rugby, le club de Montpellier Hérault, qu'il a repris d'une main de fer côté finances en 2011 tout en galvanisant le goût de la victoire de ses joueurs, il leur dit « ayez confiance en vous et vous allez gagner ».
« J'aimerais que nos politiques, vous, moi, cessions de parler de crise et que l'on parle d'adaptation, car le monde a changé depuis plusieurs années. Pourquoi dire qu'il y a la crise ? La France produit plus de richesses que par le passé », estime cet homme né à une date inconnue entre 1948 et 1951 dans une tribu de bédouins en Syrie. Ce patron d'un groupe de matériel pour le BTP, qui a commencé sa saga il y a trente ans en rachetant une société d'échafaudages, emploie aujourd'hui 17 000 salariés pour 1,8 milliard d'euros de chiffre d'affaires.
Source Le Parisien
Le Pèlerin