Le taux de change dans le marché parallèle s’avère plus intéressant pour les opérateurs économiques. Un autre facteur qui fait que ces endroits sont les centres de change de monnaies étrangères, c’est le retour prochain à l’importation des véhicules européens ne datant pas de plus deux années.
D’autant plus que certaines démarches pour l’import-export exigent une rapidité dans l’acquisition de monnaies fraîches, idem pour beaucoup d’opérateurs étrangers qui s’alimentent au marché parallèle en raison de leur besoin urgent en liquidités.
Aussi, les citoyens préfèrent recourir à ce genre de pratique pour les devises, les revendeurs du marché parallèle que ce soit au niveau du square ou dans certaines boutiques qui ne sont en réalité que des façades de ces centres de change parallèle. Comme solution, les experts proposent une bien meilleure organisation concernant les opérations financières qui doivent être plus souples et rapides. Actuellement, la réforme bancaire se poursuit avec des difficultés et lenteur. Le vaste chantier lancé depuis quelques années n’a pas abouti à des résultats satisfaisants malgré les enveloppes allouées. Concrètement, le paysage bancaire n’a pas dépassé le cap espéré, il existe une agence pour 28 000 habitants alors que les normes internationales recommandent 1 agence pour 5 000 habitants. Sur la trentaine de banques activant en Algérie, la plupart sont classées banques de détail (opérations de caisse, crédits, dépôts…), tandis que les banques d’investissement sont inexistantes.
En ce qui concerne les opérations, l’amélioration d’épargne et d’octroi des crédits se fait sentir, mais «les dysfonctionnements des structures restent persistants». La banque est absorbée par les opérations de caisse pour lesquelles les virements et retraits prennent le dessus, ce qui s’ajoute à des pertes d’énergie considérables pour le personnel pris par des tâches fastidieuses. Ce volet a été maintes fois rabâché par différents responsables et les qualificatifs ne manquent pas. D’autant plus que la privatisation touchera toutes ces banques publiques. Et le CPA reste la seule banque qui sera reprise par des étrangers. Quant à l’ouverture du capital de la BNA et de la BDL, tout le monde sait que leur sort dépend des réformes et de l’introduction des systèmes de paiement en masse. Ce n’est que depuis avril et mai 2006 que «le virement électronique est opérationnel», mais les pannes fréquentes et les lenteurs de la généralisation de ce système démontrent que l’application n’est pas tout à fait concrète. Toutefois, certaines banques opèrent avec ce système d’un grand réconfort pour les utilisateurs, mais elles n’obtiennent pas de satisfaction en raison de l’installation improvisée d’une plate-forme assez compliquée de son utilisation. Il reste les autres moyens de payement par chèques et la télécommunication qui a connu un meilleur sort.