Toutes les grandes villes seront dotées de stations de dessalement d’eau de mer, avec un “léger privilège” pour les agglomérations de l’ouest du pays eu égard à la sécheresse qui sévit dans cette partie du territoire national.
La station d’Oran sera ’’la plus grande du continent africain’’, a affirmé le ministre, soulignant que ’’ces ouvrages ont pour but de sécuriser le pays’’ en matière de ressources hydriques.
D’autres villes, telles que Mostaganem, Tizi Ouzou et Annaba, pour ne citer que ces agglomérations, seront également équipées de stations de dessalement d’eau de mer, alors que la ville de Ténès est déjà approvisionnée par une unité de dessalement entrée en fonction au mois de juillet dernier, rappelle t-on.
La wilaya de Jijel, quoique suffisamment ’’arrosée’’ (environ 1.200 mm par an) disposera, elle aussi, d’une station de dessalement dont le dossier sera finalisé d’ici la fin de l’année en cours, selon M. Sellal.
A El Milia, première étape de sa visite dans la wilaya de Jijel, le ministre des ressources en eau, accompagné du directeur général de l’Agence nationale des barrages (ANB) et transferts (ANBT), s’est rendu sur le site du barrage de Boussiaba où les travaux de réalisation accusent un avancement de 12 pour cent. Cet ouvrage de 110 millions de mètres cubes, destiné à répondre aux besoins de la région d’El Milia, et qui permettra aussi d’assurer le transfert du surplus vers le barrage mitoyen de Beni Haroun, était initialement prévu pour être réalisé dans un délai de 30 mois, susceptible d’être ramené à 24 mois, rappelle-t-on.
Au niveau du barrage de Kissir, construit sur l’oued éponyme dans la daïra d’El Aouana (ouest de Jijel), le ministre s’est enquis de l’état d’avancement des travaux et des moyens matériels mobilisés sur le chantier. Ce nouveau projet, dont la construction a été confiée à une entreprise serbe ayant déjà réalisé des projets similaires en Algérie, servira à approvisionner, une fois achevé et mis en service, les besoins de cette région ainsi que l’ensemble du couloir compris entre El Aouana et Sidi Abdelaziz, à l’est Le taux de réalisation du projet est de 40 pour cent, selon le directeur du projet qui a précisé que l’ouvrage aura une capacité de stockage de 36 millions de mètres cubes. La réalisation de ce projet se fera en deux phases, indique-t-on, à savoir l’alimentation du couloir El Aouana - Jijel et l’extension vers l’est de la wilaya jusqu’à la localité côtière de Sidi Abdelaziz. La station de traitement des eaux, réalisée par une entreprise égyptienne, à un jet de pierre du barrage, a également reçu la visite de la délégation ministérielle. Sur site, le ministre a insisté sur le respect des délais contractuels impartis et préconisé le doublement du diamètre de la conduite en direction d’ El Aouana en 400 mm, tout en maintenant celui vers Jijel en 200 mm.
’’Avec l’achèvement du barrage de Beni Haroun, le pays aura franchi un grand pas’’ dans la réalisation d’importants ouvrages hydrauliques. Le complexe hydraulique de Beni Haroun est un ’’géant en Algérie’’, a souligné M. Sellal.