7 septembre 2007
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Manque d’enseignants de français dans les zones rurales
Tous les efforts fournis par l’Etat pour fixer les populations en zones rurales s’avéreront vains s’ils ne sont pas accompagnés de mesures incitatives surtout pour la scolarité. Des classes ont été construites dans les coins les plus reculés des zones rurales.
Les enfants des paysans ont au moins une classe pour se réfugier et se reposer des tâches quotidiennes. Dans ces classes, on y trouve plusieurs tableaux parce qu’elles sont fréquentées par des enfants de plusieurs âges, donc des niveaux différents. Ceci bien entendu si enseignant il y a. Les plus téméraires des maîtres d’école acceptent le poste pendant une ou deux années uniquement pour occuper le poste et ensuite demander une affectation dans le milieu urbain. Un instituteur de fortune en quelque sorte. Maîtrisant une seule langue, l’arabe, et fournissant l’effort pour l’enseigner aux trois ou quatre niveaux dans la même classe, il ne peut, même, s’il a des connaissances en français l’enseigner. Ainsi, plusieurs générations de chérubins ont échoué lors des examens de passage en 6e. Lors de la dernière session, plus de 5 000 élèves ont été dispensés de concourir dans la langue française à l’examen d’entrée en première année moyenne. Le taux de réussite a, bien sûr, fait un bon notable et redoré le blason des autorités en particulier M. Benbouzid. Ce dernier avait, lors d’une intervention, rassuré que des classes spéciales seront réservée à cette catégorie d’élèves pour qu’ils puissent rattraper les retards accumulés lors de leur cycle d’enseignement primaire. Jusqu’à l’heure actuelle, les enseignants en langue française font défaut à tous les niveaux de l’éducation nationale et surtout dans les régions intérieures. Pour palier à ce problème, les directions de l’éducation nationale au niveau des wilayas et en particulier Djelfa tentent tant bien que mal de trouver des solutions parfois extrémistes en offrant le poste d’enseignant de français à des détenteurs de diplômes universitaires en génie mécanique ou en électrotechnique. Ces derniers acceptent l’offre ; les uns fournissent l’effort mais malheureusement d’autres ne le font pas pourvu qu’ils soient casés.
Les beaux jours de la langue française à l’intérieur de l’Algérie ne sont pas pour demain, bien que tous, sans grande exception, soit branchés sur tous les satellites et captent toutes les chaînes françaises ou francophones. Même les moralistes de la langue arabe ne font pas exception.
Source El Watan
Le Pèlerin
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Algérie