Pollution marine
La quantité de poissons pêchés a diminué de près de 80%
C’est, là, la première conséquence de la pollution marine qui touche de manière alarmante la méditerranée à l’instar des autres mers de part le monde. La sonnette d’alarme sur la gravité de la situation dans notre pays a été tirée hier par le président du comité national des marins pêcheurs qui était l’invité de l’UGCAA.
M. Bellout affirme que la pollution des rivières, des lacs, des eaux souterraines et de la mer par le déversement des eaux usées et des déchets ménagers, urbains, agricoles et industriels ont causé une migration du poisson vers d’autres lieux marins ce qui a pour conséquence la faible quantité de poisson pêchés. Le conférencier avertit que si des mesures urgentes ne sont pas prises immédiatement, notre système aquatique sera détruit d’une façon irréversible et notre littoral deviendra une mer morte.
M. Bellout révèle qu’a Ain Defla, au barrage de Ouled Mellouk, une centaine de carpes royales ont péri en février 2007. En 2006 plusieurs quintaux de poissons ont été jeté au large de Mostaganem parce qu’impropres à la consommation.
Au même endroit en juillet dernier, des espèces de poissons ont été repêchés morts et un dauphin a été rejeté au bords des plages. Le conférencier informe, par ailleurs, que le méthanier Français le Tellier a déversé 1000 litres de Fuel en mer à Skikda à cause d’une fausse manœuvre. A Annaba 160 000 litres d’huiles de vidange ont été déversés dans une fausse de 40 mètres. Toujours à Annaba 3000 litres d’huiles ont été déversées par le camion d’un particulier à Oued Seybouse. Annaba détient selon M. Bellout le triste record de la région la plus polluées d’Algérie. Il faut en effet savoir qu’un litre d’huile pollue une surface d’un terrain de foot.
Le conférencier affirme que la situation de la pollution de notre côte est alarmante et qu’il faut d’urgence mettre en place un certain nombre de mesures et de veiller surtout à l’application des textes de loi existantes. M. Bellout appelle à la mise en place d’une police de la pêche qui veillera au respect de l’echosystéme marin et ce en procédant au contrôle des déversements dans les oueds et les rivières.
Cette police devra également veiller au respect de la période biologique de la pêche qui est normalement interdite de mai à septembre. L’invité de l’UGCAA invite les responsables des ports de pêche à mieux organiser les 32 ports de pêches que connaît notre pays.