Le numéro 2 de l’ugta révèle le contenu des décrets présidentiels
“La grille ne règle pas tout mais prend en charge un certain nombre de préoccupations”, reconnaîtra le secrétaire national de la Centrale syndicale.
Dans l’ancienne grille, il existait 78 échelles de valeur engendrant une anarchie dans le point indiciaire. Désormais, les 45 DA du point indiciaire actuel met un terme définitif à l’échelle de valeur et règle le problème vécu pendant de très longues années. Ce point indiciaire unique mettra en selle la Fonction publique, permettra l’évolution de carrière et améliorera au fur et à mesure le niveau des revenus des fonctionnaires sans toucher à la classification et à l’échelle de valeur du point indiciaire. “Tous les fonctionnaires sont concernés par cette nouvelle grille. Ils verront tous leurs salaires améliorés”, a déclaré M. Salah Djnouhat, secrétaire national chargé de l’organique à l’UGTA. Il avouera que cette grille mettra sur selle la classe moyenne qui a été “laminée”, constituant ainsi un “drame” pour la Fonction publique. Selon lui, tous les fonctionnaires gagnent dans l’affaire mais le gain diffère d’une catégorie à une autre. Le premier critère retenu dans la grille a trait à la qualification qui sera par conséquent, à l’origine d’une évolution importante des fonctionnaires dans la carrière. Avec le temps, des explications plus approfondies doivent être apportées, indiquera M. Djnouhat. Car, il affirmera que certains fonctionnaires perdront, conformément à cette grille, leur classification mais garderont toutefois non seulement leurs rémunérations mais verront celles-ci revues à la hausse. Cette perte dans la classification sera, arguera-t-il, due à leur qualification. Les salaires de certains fonctionnaires passeront également du simple au double. “La grille ne règle pas tout mais prend en charge un certain nombre de préoccupations”, reconnaîtra le secrétaire national. Néanmoins, pour maintenir les cadres algériens qui quittent la Fonction publique, il faut, soulignera-t-il, beaucoup plus que cet acquis. “Cette grille ne peut être qu’un déclic pour l’État algérien afin de pouvoir maintenir l’encadrement. Elle offre aussi au cadre et au fonctionnaire algérien les conditions pour mener à bien sa mission et accomplir le service public de qualité tant attendu par la population”, expliquera Salah Djnouhat qui ne semble pas entièrement satisfait, sentiment qu’il exprime à travers sa phrase lancée hier sur les ondes de la radio Chaîne III : “Beaucoup reste à faire !” Le niveau des salaires est, d’après lui, acceptable mais “pour l’UGTA il demeure insuffisant compte tenu de la cherté de la vie”.
Entrée en vigueur de la grille de salaires une fois les statuts particuliers finalisés
Pour lui, le fonctionnaire doit bénéficier de toutes les conditions nécessaires afin d’offrir un service public de qualité. Cela ne se résume pas uniquement au revenu mais aussi à des aspects liés par exemple à sa dignité. Avec cette grille, il reste à parfaire et à finaliser, ajoutera M. Djnouhat, les statuts particuliers évalués au nombre de 43 dans les différents secteurs d’activité. Il y a aussi, précisera-t-il, un problème de régime indemnitaire qui demeure posé qu’il va falloir régler. À ce propos, “nous allons finaliser avec les différents ministères les statuts particuliers concernant l’ensemble des activités de chaque secteur”, annoncera le secrétaire national. La Centrale syndicale a, dans ce cadre, réuni toutes les fédérations nationales et des orientations et instructions nécessaires leur ont été données pour que cette opération soit réalisée le plus tôt possible. Il faut, selon lui, deux voire trois mois pour finaliser toute cette opération. Sur le plan réglementaire, insistera Salah Djnouhat, tout a été achevé.
Pour le régime indemnitaire, il doit faire l’objet de discussions avec les différents ministères. En tout cas, l’UGTA a demandé que la date d’effet soit arrêtée pour le 1er janvier 2008. “Notre souhait est que tous les statuts soient fin prêts le 1er janvier prochain. S’il y a un retard, un effet rétroactif sera prévu à partir du mois de janvier”, relèvera-t-il. L’application de la nouvelle grille des salaires dépendra de ce fait de la finalisation des statuts particuliers. Ces derniers diffèrent sur le plan des indemnités d’un secteur à un autre. Il existe ainsi des indemnités qui sont prévues dans le secteur de la santé, par exemple et qui ne le sont pas dans l’éducation nationale… Cependant, les départements ministériels sont en train d’effectuer les consultations nécessaires pour finaliser ces statuts particuliers. L’opération de finalisation a atteint, avancera M. Djnouhat un taux de 80 %.
Par ailleurs, le secrétaire à l’organique de l’UGTA reste optimiste quant à une augmentation du SNMG dans le futur d’autant plus que l’union a trouvé une écoute favorable auprès du gouvernement.
Source Liberté
Le Pèlerin