On pourrait le croire, voire l’espérer avec l’installation, dans la pépinière/hôtel d’entreprises de Cap Couserans, de la société «Anyware Technologies»
Difficile de définir cette jeune société, spécialisée dans le développement de solutions logicielles pour l’industrie et l’entreprise, si l’on n’est pas soi-même spécialiste de la chose.
Pour faire simple, disons qu’Anyware Technologies est née en 2000, du constat fait par un petit groupe d’ingénieurs, 8 très exactement, tous issus des secteurs de l’Industrie et des Services, d’importantes lacunes existant sur le marché du développement d’applications web, tant sur le plan de la qualité que du génie logiciel.
Anyware Technologies fait immédiatement le choix stratégique des technologies Open Source.
Elle s’investit rapidement dans la fondation «Apache»
Pour les ignares comme moi, précisons qu’ «Apache» n’est pas seulement le titre légendaire d’un groupe de musiciens anglais ancêtres des Beatles du nom des «Shadows», mais bien une communauté des meilleurs experts au monde (de l’ordre de 1.300 ) ayant une forte influence sur l’orientation de l’industrie informatique et ses standards.
En 2005, année particulièrement faste, la société se lance sur le marché du M2M, autrement dit, «Machine-to-Machine», soit en français: Gestion centralisée de parcs de machines distantes (Télésurveillance, gestion de flotte de véhicules, relevés automatiques de compteurs d’eau d’électricité ou de gaz, assistance à la personne,…).
L’effectif passe de 25 à 40 personnes, et une levée de fonds de 3,2 millions d’euros donne un nouvel élan à la croissance de la société.
Aujourd’hui, «Anyware Technologies» est, avec plus de 70 collaborateurs et un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros, le premier éditeur français de logiciels et solutions M2M.
Elle figure en outre dans les 100 premières entreprises M2M mondiales.
Plus proche de l’utilisateur moyen, «Anyware Technologies» développe également des applications en direction des sites de plusieurs grandes universités, ainsi que des projets de télévision sur Internet notamment avec le projet JOOST.
Tout cela pour dire que la venue de cette société, et d’une première équipe de télétravailleurs, peut donner à Cap Couserans, et au-delà au Pays Couserans tout entier, cet élan qui lui permettra de se positionner en site leader en matière de NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) et de Multimédia.
Et cela est d’autant plus vrai que le PDG d’«Anyware Technologies», Ludovic Le Moan, a la volonté d’ «insuffler une dynamique forte pour attirer d’autres entreprises du même secteur»
Basé sur Toulouse, ce chef d’entreprise hors du commun est tombé amoureux du Couserans il y a quelques années, à l’occasion de l’université d’été Ludovia.
Il a trouvé ce lieu «magique» et choisi d’y tenter, contre vents et marées, un véritable «projet humain», loin de tout esprit de «chasseur de primes» comme on a pu en voir par le passé.
«Nous ne tirons aucun gain financier de notre installation en Couserans qui aurait plutôt tendance à nous coûter de l’argent.
Ce que nous pensons trouver ici, c’est une dynamique, une autre façon de travailler, et la satisfaction de ceux de nos collaborateurs qui préfèrent la campagne à la ville !»
Déjà attributaire du label «Pôle de compétitivité Aérospace Valley», ce jeune PDG espère bien créer ici un véritable pôle de compétences en fédérant autour de son entreprise d’autres sociétés du même type.
Il faut dire qu’outre un environnement exceptionnel, pour qui, bien sûr, aime la nature préservée et la montagne sauvage, le Couserans présente bien des avantages.
Quel est le coin de France capable de marier ainsi la sérénité de la campagne, la sportivité de la montagne, le ski, la randonnée et la présence de la fibre optique assurant non pas seulement le Haut Débit, mais le Très Haut Débit?
Dans cet esprit de conquête et de développement, Ludovic Le Moan estime avoir plutôt l’ «âme d’un chef d’orchestre» que d’un simple chef d’entreprise.
Gageons que toutes les forces vives du Couserans sauront se mobiliser pour que ce rêve de «Silicon Valley en Couserans» devienne vite une réalité économique concrète.
Ne manque pour cela que la mise à disposition des entreprises candidates, de locaux, bureaux et logements adaptés. Raymond Coumes, conseiller général du canton, s’y est engagé!