Fonction publique Pas d'augmentation des salaires en janvier
La commission mixte UGTA-Fonction publique a débuté hier, une série de réunions pour l'examen de deux projets de décrets exécutifs portant statuts de fonctions précises, en complément aux statuts des corps communs devant être conclus avant l'application des nouvelles augmentations des salaires.
Il s'agit du projet de décret exécutif portant statut particulier des corps communs aux institutions et administrations publiques, et celui relatif aux postes particuliers applicables aux fonctionnaires appartenant aux corps des ouvriers professionnels conducteurs d'automobiles, appelés communément chauffeurs et appariteurs. « Ce sont des décrets qui concernent les postes qu'on trouve un peu partout dans les institutions et administrations publiques », explique un syndicaliste. Représentée par quatre experts, la centrale syndicale a donné hier son avis sur les propositions qu'a formulées le gouvernement par le biais des représentants de la Fonction publique, au sujet de ces statuts qu'on inscrit dans le cadre de l'opération d'élaboration des statuts particuliers pour chaque corps de profession. L'on s'attend à tenir au moins une dizaine de réunions pour finaliser ces travaux. Quand au reste des statuts, « ils prendront le temps qu'il faut pourvu qu'ils soient profitables au monde du travail », disent les syndicalistes.
Ceci étant dit, « ce n'est qu'après avoir finalisé tous ces statuts et décrets exécutifs que les augmentations décidées il y quelque temps entreront en vigueur », nous explique-t-on au niveau de l'organisation de Sidi Saïd. « L'accord conclu à cet effet ne peut être applicable que si les toutes les grilles et tous les statuts sont finalisés, c'est cette partie technique qui permet l'applicabilité de l'accord en question », nous dit un membre du secrétariat national de l'UGTA. Annoncée pour janvier 2008, cette applicabilité de l'accord relatif aux nouvelles augmentations salariales ne peut être possible à cette date parce qu'aucun statut particulier d'aucune catégorie ou de corps de profession n'est prêt. « S'il y a retard technique, qui veut dire retard dans l'élaboration de l'ensemble de ces statuts, on ne peut l'appliquer, ce qui est sûr c'est que les fonctionnaires sont garantis de la rétroactivité de l'augmentation qu'ils doivent percevoir, donc il n'y a pas lieu de s'inquiéter », affirme notre interlocuteur. Il est prévu que l'augmentation est appliquée à chaque fois qu'un statut particulier est finalisé. A l'UGTA, l'optimisme est là pour soutenir que « globalement, le cheminement vers un consensus sur le contenu de l'ensemble de ces statuts est acquis ». L'ont tient à rassurer plus en affirmant que « il n'y a pas de velléité de blocage ni de la part de l'administration encore moins de la part de l'UGTA ». On va encore plus loin « le dossier de la Fonction publique ne peut faire l'objet de surenchères politiques, il se déroule tranquillement et on est sûr qu'une augmentation salariale, quelque soit son niveau, apporte toujours de l'oxygène aux travailleurs». A la centrale syndicale, on insiste pour dire que cette augmentation est « un phénomène oxygénant». S'il y a lieu d'évoquer les surenchères politiques, c'est évidemment en rapport aux appels à un troisième mandat que Belkhadem et ses pairs lancent avec insistance. En plus, il est clair qu'à l'UGTA, l'esprit vogue certainement vers d'autres horizons, ceux de la tenue de son 11ème congrès. Annoncé déjà pour les 29, 30 et 31 mars prochain, il est entendu que ses résultats seront fortement imprégnés par la tournure que prendra l'évolution des événements politiques, notamment ceux préparant l'élection présidentielle pour une année plus tard, c'est-à-dire en avril 2009.
Source CercleFinance.com
Le Pèlerin