Contrôle technique des véhicules
Amendes, fourrière et poursuites pénales attendent les contrevenants
Mauvaise nouvelle pour les retardataires. Le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, est catégorique : aucun rallongement du délai ne sera accordé pour le contrôle technique obligatoire des véhicules.
S’exprimant hier lors d’un point de presse en marge de la réunion d’évaluation qui a regroupé les directeurs de transport de willayas au siégé du ministère, Mohamed Maghlaoui annoncera que pour cette année, «aucun délai supplémentaire ne sera accordé pour les automobilistes retardataires concernés par l’opération de contrôle technique». «Nous avons à trois reprises rallongé les délais durant ces dernières années.
Si les automobilistes ne sont pas disciplinés, en attendant la dernière minute pour se présenter au contrôle, alors qu’ils assument leurs responsabilités. S’il se font prendre, ils n’ont qu’à payer !», a martelé le ministre en indiquant, à cet effet, qu’aucune demande de rallongement n’a été reçue par son département.
Le secrétaire général du ministère des Transports, s’exprimant devant la presse, ira plus loin à propos du contrôle technique, en évoquant les sanctions prévues par la loi, pour les automobilistes qui ont raté le contrôle. «La loi sanctionne les contrevenants par des amendes, la fourrière et des poursuites pénales qui peuvent déboucher sur des peines d’emprisonnement», a-t-il indiqué, tout en rappelant que l’opération de contrôle technique a été «énormément médiatisée pour justement éviter les situations des années précédentes».
Un nombre important d’agences a été également agréé dans le même objectif. Par ailleurs, M. Maghlaoui soulignera que 2008 sera une année charnière pour le secteur, puisqu’un certain nombre d’importants projets de transports y seront livrés. Il s’agit du métro d’Alger, des lignes de téléphériques, des lignes de chemin de fer notamment celles de Béchar, Tébessa et Ain M’lila. L’année prochaine verra également le lancement de sociétés de transport de voyageurs, dans plusieurs régions du territoire national, à l’image de l’Etusa à Alger. Pour ce qui est des projets engagés en 2007, le ministre dira que ce sont des investissements lourds et compliqués dont l’achèvement prend du temps, il faut donc par conséquent patienter pour voir leurs retombées sur le secteur.
UNE SOIXANTAINE DE POINTS NOIRS DE LA CIRCULATION À TRAITER
Le ministre des Transports affirme que son département a répertorié une soixantaine de points noirs de la circulation, et dont le dossier a été soumis à la wilaya d’Alger. Une situation, selon Maghlaoui, causée par un parc automobile en plein essor pour une surface roulante inchangée depuis des années.
Il parle de 900.000 véhicules importés depuis 05 ans, dont la moitié est absorbée par la capitale. «Tant que les rocades d’Alger ne sont pas encore achevées, la situation ne risque pas de changer quelle que soit l’organisation à initier», a-t-il expliqué. Et d’ajouter que même le Plan national de circulation a été «inefficace».
D’autre part, le premier responsable du secteur des transports indiquera que deux ATR (Avion de transport régional), appartenant à l’ex-groupe Khalifa, viendront renforcer dans les prochains jours la flotte d’Air Algérie pour le transport intérieur. Toujours à propos du pavillon national, Mohamed Maghlaoui a annoncé qu’un programme d’achat d’avions destinés à élargir la flotte des 29 appareils existants, qui n’arrive pas à satisfaire la demande domestique, sera présenté au Conseil des ministres. Interrogé sur l’affaire du directeur technique d’Air Algérie, arrêté il y a quelques semaines pour trafic de pièces de rechange et dilapidation de deniers publics, M. Maghlaoui indiquera que le dossier est toujours entre les mains de la justice. «Je ne peux pas me prononcer sur cette question. Je tiens à signaler que le prévenu est sous mandat de dépôt et que son avocat a demandé sa liberté provisoire».
Ligne bleue : évaluation des résultats de l’opération en janvier La ligne bleue qui a fait son apparition il y a quelques mois sur certains tronçons autoroutiers de la capitale, est, selon le ministre des Transports, une opération pilote initiée par la wilaya d’Alger, dont les résultats seront évalués en janvier prochain. «Si elle peut nous aider à atténuer le nombre d’accidents de la circulation sur nos routes, nous n’allons pas y renoncer», a-t-il affirmé.
Source Horizons
Le Pèlerin