La communauté Harki de l’Ariège réagit aux propos de Nicolas Sarkozy
La coordination nationale des Harkis communique un droit de réponse suite à une réunion de représentants de harkis en date du samedi 23 décembre 2007.
Sous la houlette de monsieur Abdallah Krouk, président de la coordination nationale des harkis, et autres représentants venus de différentes régions de France, nous nous sommes réunis pour dénoncer le mécontentement de la communauté Harki dans son ensemble suite au discours du chef de l’Etat monsieur Nicolas Sarkozy lors de son allocution à l’Elysée en date du 5 décembre 2007.
Nous avons assisté à une inflation de déclarations racoleuses qui n’est que la stricte manœuvre récupératrice au niveau politique de la part du gouvernement UMP.
La communauté Harki attendait un autre discours et non pas un discours d’une grande lâcheté politique. Nous déplorons notamment que le chef de l’Etat n’ait pas tenu sa promesse de campagne présidentielle, faite le 31 mars 2007 aux représentants harkis, afin de reconnaître la responsabilité de la France dans l’abandon, le désarmement, et le massacre des Harkis après le 19 mars 1962 par le FLN qui pour nous doit rester une date historique car c’est la fin de la guerre d’Algérie et non pas la date du 5 décembre qui est une date politique UMP.
Elle est coupable d’avoir sacrifié les Harkis de la première génération, de la deuxième génération nés en Algérie, voir même celle née en France. Elle a subi la perte de chance, perte d’égalité, perte de repères, une grande majorité victime d’échec scolaire et 45 ans après, on vient nous parler de discrimination positive en faveur des Harkis.
Nous sommes bien la preuve vivante de l’échec de l’intégration. L’attente de la deuxième génération Harki n’est pas une politique spécifique pour le logement, la formation, c’est de la foutaise et du droit commun.
Nous voulons que la loi de 2005 soit améliorée car la majorité de la deuxième génération, dont la moyenne d’âge est entre 40 et 55 ans a subi de graves préjudices moraux et physiques. Car l’Etat Français avait bien prémédité l’échec de son avenir.
Il est inacceptable de voir le principal objectif du chef de l’Etat de ne pas vouloir froisser les intérêts politiques et économiques du gouvernement du FLN, afin de pouvoir bâtir l’avenir sur de nombreux charniers de Harkis, de leur familles et d’enfants existants sur le sol Algérien… soit plus de 150.000, chiffres officiels suite à une note qui est en notre possession.
Nous savons que ce sont des promesses à l’approche des élections municipales, afin de pouvoir quémander les voix de la communauté Harki, en créant l’espoir par des effets d’annonces et de mieux manipuler l’opinion publique avec une politique de l’autruche. Les Harkis continuent à être l’objet de la manipulation électorale.
La Coordination Nationale des Harkis est apolitique.
Source Ariegenews
Le Pèlerin