Le Muséum d’histoire naturelle du Jardin des Plantes est l’objet d’une réhabilitation d’envergure. Redéfinissant ses missions traditionnelles de conservation et d’exposition, il entend aussi jouer un rôle actif et innovant au cœur de la cité.
Le Muséum a plus de deux siècles. Pour tous ceux qui l’ont connu, il y a peu encore, il s’en dégageait l’atmosphère d’un album d’Hergé… La page se tourne, les collections demeurent, mais un grand projet prend corps.
Ambition de ce futur Muséum en gestation : mettre en scène, grâce à ses riches collections (plus de 700 000 pièces) et à un concept muséographique original, les relations de l’être humain avec la nature et l’environnement.
Sur le site bucolique du Jardin des Plantes, ses vieilles vitrines quelque peu poussiéreuses vont céder la place à un ambitieux projet architectural dû au cabinet Jean-Paul Viguier, retenu sur concours. Le bâtiment ancien sera complètement restauré et doublé d’un appendice contemporain audacieux, avec notamment une immense verrière et des espaces d’exposition en mezzanine. Les thématiques d’expositions (terre, eau, vent, chaleur.) se prolongent à l’extérieur vers un jardin botanique extraordinaire, spirale végétale épousant les courbes de la façade de verre.
Cet outil au service de la diffusion scientifique offrira également un support technique performant (laboratoires de recherche, de conservation…) et des vecteurs de sensibilisation du grand public (biblio- médiathèque, espace ludosciences…).
Aux alentours, le cadre magnifique du Jardin des Plantes, un classique du paysagisme du XIXe siècle, est interprété comme une introduction sensitive au propos de ce Muséum du troisième millénaire dont l’originalité devrait faire référence.
L’idée de créer à Toulouse un Muséum d’Histoire Naturelle remonte à la fin du XVIIIe siècle. Cependant, il n’est créé qu’en 1808, grâce à la détermination du célèbre naturaliste toulousain, Picot de Lapeyrouse. Ouvert au seulement au public en 1865, il aura pour vocation "d’assurer la conservation et le classement des collections, accueillir le public et participer à la découverte et à la prospection". Très vite le Muséum toulousain devient un puissant pôle d’attraction scientifique, les savants y accourent. Entre les deux guerres mondiales, le Muséum s’agrandit et accueille les collections d’ethnographie du musée Saint-Raymond. En 1923, il s’enrichit du fameux fonds Bésaucèle, l’une des plus grandes collections d’oiseaux d’Europe. A partir de 1958, le Muséum connaît un premier remodelage qui permettra de constater sa vétusté. Il faudra attendre les années 2000 pour qu’un ambitieux projet de restructuration se fasse jour.
Le Muséum a ouvert aux groupes d’enfants des écoles et des centres de loisirs au grand public le 26 janvier 2008.
Source Site de la ville de Toulouse
Le Pèlerin