
Durant le mois de septembre l’ourse Havla et ses deux oursons ont été localisés sur la commune de Sentein, à 700m d’altitude.
Laurent Chayron, technicien à la fédération départementale de la chasse a immortalisé la scène…
«C’est un moment unique… les oursons sont nés en Ariège.
L’animal n’est pas dérangé par notre présence.
Cependant dans le secteur une charogne en décomposition attire une cinquantaine de vautours qui tournoient sur le secteur… si bien que de temps en temps l’ours lève la tête car les oiseaux planent assez bas… j’ai eu la chance de m’approcher assez près de l’ours, et ce n’est pas la première fois, dans le cadre du plan de suivi ours…»
La fédération de chasse étudie les rapports entre les animaux, leurs habitats, elle gère les populations (schéma départemental de gestion cynégétique), veille à la réimplantation du gibier afin de mieux connaître son évolution et adapter au mieux les prélèvements, organise les comptages diurnes, étudie les animaux protégés.
«Quand on travaille sur l’activité chasse, on essaie que tout se passe au mieux pour l’homme et l’animal» ajoute Laurent Chayron. Mais les techniciens de la fédération effectuent également des comptages dans le but de déterminer les paramètres annuels de reproduction: du grand tétras au lagopède alpin en passant par le cerf, l’isard ou le perdrix grise des montagnes… cela dans la perspective de la mise en place du schéma départemental de gestion cynégétique pour une gestion durable des populations.
Concernant la population urcine, l’étude est réalisée en relation avec l’équipe du suivi.
Le technicien explique que les ours fonctionnent en suivant des cycles et dès les premiers coups de froid ils cherchent une tanière, le plus souvent dans une cavité rocheuse, pour s’installer et passer l’hiver…
Cela ne veut pas dire qu’ils hibernent jusqu’au printemps, ils réduisent leur activité, il s’agit de «dormance hivernale»…
«Nous avons remarqué que de décembre à mars, l’ours dort d’un sommeil léger. Bien que ses fonctions physiologiques soient ralenties, il n’hiberne pas comme la marmotte. Il peut quitter sa tanière à certains moments pour profiter de quelques rayons de soleil…»
Source ariegenews
Le Pèlerin