Les Plus de l'Algérie (1/2)
Que l'on soit amateur de patrimoine culturel et historique, d'immensités désertiques, de farniente sur une plage, de grand air en montage ou de villes aux rues tortueuses, l'Algérie, l’un des plus beaux pays de la Méditerranée et du Maghreb, sait combler nos attentes. Les Destinations offrant généreusement une telle diversité sont rares ! Imaginez donc qu'au cours d'une même journée on peut passer des pentes peut-être encore enneigées du Djurdjura à la plage, de vestiges romains à la palmeraie d'une oasis ou encore d'un musée d'Alger à un jardin de Ghardaïa...
Le Sud et le désert
J'ai toujours aimé le désert. On s'assoit sur me dune de sable. On ne voit rien. On n'entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence. « Antoine de Saint-Exupéry »
A peine a-t-on décollé de l'aéroport d'Alger et passé le patchwork des plaines de la Mitidja cl des hauts plateaux que le désert envahit l’espace jusqu'à l'horizon. Et, surprise, ce n’est pas une étendue plate et monotone comme le mot désert le suggère. Brun, gris, tore rosé ou presque rouge, c'est un paysage griffé d'une multitude d'oueds qui ont disparu au temps où la terre se contorsionnait et soulevait des massifs déchirés ; une tâche plus claire signale le sable, une plus foncée, presque noire une oasis.

A Ghardaïa, à 600 km au Sud d'Alger, on découvre sept cités dont les plus anciennes presque millénaires. Leur architecture est si particulière qu'elle est devenue emblématique de l'architecture algérienne toute entière. Porte du désert, la vallée de l'oued M’Zab déroule son chapelet de cités fortifiées en forme de pyramides entourées de palmeraies où l'on a inventé il y a plusieurs siècles le développement durable, un système de gestion égalitaire de l'eau si rare.

Au Sud et à l'Ouest, le Gourara, le Touat et la Saoura ont vu s'édifier au-dessus de palmeraies des ksour comme ultime protection contre les rezzou et le souffle chargé de sable du Grand Erg occidental.
A Tamanrasset, capitale du Hoggar, c'est la rencontre avec le désert mythique des Touaregs qui par le mystère qu'ils proposaient aux premiers explorateurs occidentaux ont peut-être contribué à lancer sur des pistes souvent infernales des missions conquérantes qui ne manquaient pas d'audace.
Le Hoggar, désert minéral aux paysages grandioses qui culminent à
3000 m dans le massif de l'Atakor, prend toute sa dimension dramatique quand il nous coupe le souffle en haut de l'Assekrem, un plateau où siffle le vent choisi comme lieu de retraite par le père de Foucauld, peut-être pour se rapprocher du divin.
Parcourir le Tassili du Hoggar, un plateau effondré où les roches les plus dures sculptées et caressées par le vent ont pris des formes fantastiques, est un voyage à travers le temps et l'espace.

A l'Est, raconté entre autres par Roger Frison Roche, on rencontre l'histoire de l'Humanité.
Au-dessus de Djanet, la ville oasis, le Tassili N'Ajjer et ses environs constituent le plus grand musée préhistorique du monde, à ciel ouvert. Des milliers de gravures et de peintures rupestres ont traversé des milliers d'années sans encombre avant de devenir très précieuses parce qu'émouvantes et riches d'enseignements sur la vie que menaient les pasteurs d'ici avant que la région ne s'assèche rendant précaire la survie des troupeaux et des bergers. Et parce que le film de cette histoire sedégrade inexorablement jusqu'à risquer de disparaître, le plus grand respect est de mise.
A suivre ….Demain : Le Nord, la côte, les villes et les montagnes
Source : Le Petit Futé
Le Pèlerin