Toulouse : "ville rose", plus que jamais
Historiquement centriste, Toulouse est aujourd'hui tiraillée entre les "héritiers" de la famille Baudis. Le père, Pierre, a été maire de 1971 à 1983 suivi par son fils, Dominique, avant sa nomination à la tête du CSA. C'est Philippe Douste-Blazy, qui, le premier, prend sa suite en 2001. Elu UDF, il rejoint rapidement l'UMP et est nommé ministre de la Santé en 2004 puis des Affaires étrangères en 2005. L'occasion pour Jean-Luc Moudenc, autre UDF proche de la majorité, de s'imposer à la mairie. Aujourd'hui, les brouilles sont courantes entre ces deux "successeurs", dans le conseil municipal. Jean-Luc Moudenc, qui a officialisé sa candidature, aurait obtenu le soutien de Dominique Baudis. Sa fille, Florence, sera numéro 2 de la liste. Il n'a obtenu en revanche qu'un soutien discret de son rival Philippe Douste-Blazy qui a préféré ne pas se lancer.
Et ces divisions semblent favoriser la gauche : Ségolène Royal a obtenu 57 % des voix dans la "ville rose" en mai, ce qui a poussé Douste-Blazy, prudent, à ne pas se présenter aux législatives pour récupérer son siège de député de la 1re circonscription, après son passage au gouvernement. Bien lui en a pris puisque Jean-Luc Moudenc y a été battu par Catherine Lemorton (54 %) lors d'un "sans faute" pour le PS (6 circonscriptions sur 6). Pour les municipales, le favori était donc Martin Malvy, président du Conseil régional brillament réélu en 2004. Mais préférant se consacrer à la Région, il a lancé, le 11 octobre, un autre homme fort du PS : Pierre Cohen, député-maire de Ramonville. Du côté du Modem, c'est Jean-Luc Forget, ex-bâtonier du Barreau de Toulouse, qui a été désigné candidat le 5 décembre. A la LCR enfin, Myriam Martin a appelé à l'unité anti-libérale, sans pour autant rallier la liste PS.
Source : l’Internaute Actualités
Le Pèlerin