Qui Est Abdelaziz Bouteflika ?
Abdelaziz Bouteflika, né le 2 mars 1937 à Oujda au Maroc , est un homme d’État algérien qui exerce les fonctions de président de la république d’Algérie depuis le 15 avril 1999. Il est depuis février 2005 président d'honneur du parti FLN (Front de libération nationale).
Enfance :
Le père de Abdelaziz Bouteflika, Ahmed, est né à Tlemcen.
Il quitte l'Algérie suite à la répression coloniale, et trouve refuge au Maroc. Ahmed Bouteflika était marié à deux femmes : Belkaïd Rabia et Ghezlaoui Mansouriah, gérante d’un hammam, qui est la mère d’Abdelaziz. Ahmed Bouteflika est mort en 1958.
Abdelaziz Bouteflika naît le 2 mars 1937 à Oujda au nord-ouest du Maroc. Il est le premier enfant de sa mère et le deuxième de son père, Fatima étant sa sœur aînée. Il a quatre frères (Abdelghani, Mustapha, Abderahim et Saïd), une sœur (Latifa) et trois demi-sœurs (Fatima, Yamina et Aïcha). Abdelaziz Bouteflika vécut et étudia à Oujda, puis quitta l’école en 1950 pour rejoindre l’école Hassania de Scout, avant de devenir moniteur. Il se marie en août 1990 avec Amal Triki, fille d’un ancien diplomate, Yahia Triki. Le couple n’a pas d’enfant.
Engagement militaire :
Durant la guerre d'Algérie, en 1956, l’Armée de libération nationale (ALN), branche militaire du parti indépendantiste Front de libération nationale (FLN), ordonne à tous les étudiants algériens de rejoindre ses rangs. Abdelaziz Bouteflika rejoint l’Armée des frontières au Maroc à l’âge de 19 ans. Abdelaziz Bouteflika n’a alors jamais porté d’arme. Il fit son instruction militaire à l’École des cadres de l’ALN de Dar El Kebdani (Maroc, Ville de Nador), puis il devint « contrôleur » pour la direction de la Wilaya V (au Maroc), sa tâche consistait « à plaider la cause de l’ALN » auprès des populations rurales algériennes pour en obtenir le ralliement. Il se consacrera à cette fonction de contrôleur durant dix mois, entre 1957 et 1958.
En 1958, il fut promu par Houari Boumédiène et devint secrétaire administratif au sein du poste de commandement de la Wilaya V (au Maroc) puis secrétaire particulier de Boumédiène au PC de la Wilaya V, mais aussi au PC de l’état-major Ouest et au PC de l’état-major général (1960).
En 2002 et 2005, l’homme politique français Pierre Messmer, ancien ministre des armées de Charles de Gaulle, l’accuse d’avoir planifié en 1962 le massacre des Harkis[2]. Massacre qui au demeurant selon l'historien Pierre Vidal-Naquet s'inscrivait dans une logique de vendetta et ne fut jamais planifié mais simplement le résultat de la vindicte populaire et de l'abandon criminel des harkis par la France dans lequel Pierre Messmer a une très lourde responsabilité.
Carrière politique :
À l'indépendance de l'Algérie, en septembre 1962, il devient, à 25 ans, ministre de la jeunesse et du tourisme dans le gouvernement du président Ahmed Ben Bella. Membre de la première Assemblée constitutionnelle, il est élu député de Tlemcen aux première et deuxième Assemblées législatives. Après le congrès du FLN d’avril, il est nommé membre du Comité central et du bureau politique du FLN.
À partir de l’année 1963, il est appelé à effectuer de nombreuses missions à l’étranger comme ministre des Affaires étrangères par intérim. En juin 1963, il est confirmé dans ses fonctions. Dès lors il s’en suit une période durant laquelle le jeune ministre des Affaires étrangères (à l’époque plus jeune ministre de ce département au monde) dirigera la diplomatie algérienne, une diplomatie qui faisait de l’Algérie un pays porte-parole du tiers monde et l’interlocuteur privilégié dans les rapports entre le Nord et le Sud, au cours de la même période il obtiendra sa plus grande consécration en présidant la 23e session de l’Assemblée générale de l’ONU. Il conclura à ce titre avec la France, au nom de la République algérienne, l’accord du 27 décembre 1968 relatif à la circulation, à l’emploi et au séjour en France des ressortissants algériens et de leurs familles, pierre angulaire de la politique de grande émigration algérienne. Il gardera son poste jusqu’à la mort du président Houari Boumédiène.
Le président Chadli Bendjedid le nomme ministre d’État en 1979. Bouteflika est néanmoins peu à peu écarté de la scène politique qu’il quitte en 1981. Il est traduit devant le conseil de discipline du FLN. Il choisit de s’exiler pendant 6 ans dans un contexte politique hostile et d’incrimination par la Cour des comptes de sa gestion du ministère des Affaires étrangères (voir plus bas pour tous les détails de cette affaire). Il est de retour en Algérie en janvier 1987 et prend part au congrès du FLN de 1989 qui l’élit membre du Comité central. Pressenti pour occuper des fonctions de ministre, il décline ces propositions, comme il ne donne pas suite, en 1994, aux sollicitations dont il est l’objet en vue de son accession aux fonctions de président.
Présidence de la République :
En décembre 1998, il fait part de sa décision de se présenter, en qualité de candidat indépendant à l’élection présidentielle anticipée. Bouteflika est élu président, et succède à Liamine Zéroual, le 15 avril 1999 à l'issu d’un scrutin au cours duquel ses adversaires se retirent, dénonçant les conditions d’organisation du vote. Il est réélu président en 2004 au 1er tour de l’élection. En 2005, Bouteflika est nommé président d'honneur du FLN par le huitième congrès du parti.
Source Courrier international
Le Pèlerin