Le prix du pétrole descend à 89 dollars après avoir passé la barre des 100 dollars
Les ministres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont décidé de maintenir le plafond de la production de pétrole brut lors de la 147e conférence ministérielle extraordinaire qui a pris fin vendredi dernier à Vienne, en Autriche.
Lotfi Merad - Alger (Le Soir) - Malgré l'appel des Etats-Unis et de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) d'augmenter la production, le cartel, composé de 13 pays producteurs, a convenu de maintenir la production officielle à 29, 67 millions de barils jusqu'à la prochaine conférence ministérielle prévue en mars dans la capitale autrichienne. Dans une récente déclaration médiatique, le ministre algérien de l’Energie et des Mines, par ailleurs président de l’Opep, Chakib Khelil, a déclaré que l'offre sur le marché pétrolier «est déjà suffisante» pour répondre à la demande pour le premier trimestre de l'année et qu’une «une hausse de la production ne changerait rien ni aux turbulences sur les marchés financiers ni aux prix». «La crise qui frappe les Etats-Unis est essentiellement de nature financière» et qui «trouve son origine dans l'effondrement du système du subprime». Elle «n'a rien à voir avec le prix du pétrole, ni avec le niveau de l'offre ni avec celui de la demande», a souligné Chakib Khelil. S’agissant des cours du pétrole, ils ont terminé vendredi dernier en baisse de plus de deux dollars à New York, rattrapés par la contraction du marché de l'emploi aux Etats-Unis, qui pourrait augurer d'un ralentissement de la croissance et d'une possible réduction de la demande énergétique. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «Light Sweet Crude» pour livraison en mars a clôturé la semaine à 88,96 dollars, en recul de 2,79 dollars par rapport à jeudi passé. Le prix du baril est même descendu jusqu'à 88,46 dollars en séance, soit à plus de 11 dollars de son record historique à 100,09 dollars établi le 3 janvier dernier. C'est la première fois depuis le début de l'année que le baril de brut termine la semaine en dessous du seuil des 89 dollars. A ce sujet, Chakib Khelil a rappelé que «ce n'est pas l'Opep qui fixe le prix du baril, mais les marchés». «Le prix affiché ne reflète pas seulement le croisement des courbes de l'offre et de la demande : il dépend de nombreux paramètres tels que le contexte géopolitique ou la baisse des taux d'intérêts par la Réserve fédérale américaine'', a-t- il précisé. Et d’ajouter que «vu l'incertitude qui s'est emparée des marchés, c'est peu probable» que le prix du baril de pétrole se replie jusqu’à ces niveaux réels entre 60 et 65 dollars». C'est la seconde fois que l'Opep décide de maintenir le plafond de sa production depuis décembre dernier. Les membres de l’organisation ont décidé d'observer étroitement le développement du marché international pour prendre les mesures nécessaires afin de garantir la stabilité du marché à n'importe quel moment.
Source Le Soir d’Algérie
Le Pèlerin