Tipasa
La daïra de Damous sort de sa léthargie
Damous ex-Duplex est située à environ 150 km d’Alger et 75 km du chef-lieu de wilaya ce qui lui confère une situation géographique importante étant donné sa proximité avec les wilaya de Clef et de Ain-Defla avec lesquelles elle est limitrophe. Ce village pittoresque à plus d’un titre est entouré de montagnes fortement boisées
Avec une vue sur la mer imprenable. Cette localité est très appréciée par de nombreux touristes nationaux qui viennent durant la période estivale passer leurs vacances sur des plages aux sable fin et qui s’étendent à perte de vue. Damous est aussi une destination très prisée par les pêcheurs qui viennent régulièrement aux abords de la forêt noire pour y pêcher des poissons tels que le mérou, le marbré, le sar, et bien d’autres variétés de la région. L’origine de cette magnifique agglomération remonte à des périodes lointaines : elle fut jadis un comptoir phénicien du nom de Cartili. Ses marins réputés pour leurs connaissances en matière de navigation maritime ont établi tous les 30 km des comptoirs correspondant à une journée de navigation à la voile ou à la rame. Ces points d’appui ont permis aux cours des âges le développement du commerce maritime tout en servant de relais à une navigation plus ambitieuse vers l’atlantique, avec principalement les échanges de bimbeloteries et d'artisanat orientaux, contre des produits précieux et notamment les métaux que l’on trouvait en Espagne et/ou au-delà des colonnes d’Hercule.
Le nom de Damous selon certains historiens est né de deux mots celui de «da» qui veut dire grand-père (chenoui) et «mous» (du prénom de Moussa) ce qui donna d’une manière définitive le nom de Damous à l’oued et au village. A l’époque, deux grandes familles se disputaient le contrôle de la région, il s’agit des Braknas descendants de Sid-M’hamed El-Berkani vers l’est, ce qui leur a permis de dominer les Béni-Menacer tandis que les Robrinis à l’ouest eux originaires de Seguia El-Hamra et où ils se sont installés dans la région vers la fin du XVe siècle. Cette contrée qui a longuement souffert des affres du terrorisme et de la colonisation française est restée en marge du développement compte tenu de son éloignement des centres de décisions, et la difficulté d’accès de ses agglomérations situées en majorité au sommet des crêtes. Afin de pallier toute cette problématique, l’autorité de wilaya a initié un programme de développement particulier pour cette région en considérant l’aspect géographique qui la caractérise ainsi que ses potentialités agricoles et touristiques d’une valeur sûre. C’est dans ce contexte que M. Mohamed Ouchen, wali de Tipasa, a été l’hôte de cette daïra afin de constater de visu les changements qui sont en voie d’achèvement. Accompagné des membres de l’exécutif, le wali s’est rendu dans les communes rurales et montagneuses de Beni-Milleuk et Larhat pour examiner l’avancement des projets de développement qui tendent à moderniser les conditions de vie des populations.
La principale préoccupation du chef de l’exécutif est l’inscription et le lancement des routes et pistes dans les chaînes de montagnes et cela depuis l’année 2005 et qui auront pour objectif de désenclaver les localités de Sidi Salem, Solaya en passant par Aghbel, Tazrout, Ighiliène et les mines pour arriver à Larhat. Cette démarche de désenclavement qui a nécessité une enveloppe financière de 280 millions de dinars dégagée sur le PCD a permis de relier 7 douars qui permettent la facilitation et ce pour la première fois de la liaison entre les communes d’Aghbel et Larhat, issues de deux dairas de Gouraya et Damous. En sillonnant cet itinéraire, le wali a ordonné aux autorités locales de prendre en charge les dégâts causés dans plusieurs endroits lors des dernières intempéries. Pour ce qui est de l’alimentation en eau potable de la localité de Béni-Milleuk, le chef de l’exécutif s’est rendu à Sidi-Zoura et Tafssassine pour superviser la réalisation d’un château d’eau qui alimentera ces deux douars dont la population est estimés à 2 700 habitants et sera opérationnel à compter du mois de mai de cette année. Le coût de cette opération est évalué à 95 millions de dinars. En outre, la localité de Bouhlou, qui a 1000 habitants, a bénéficié de l’alimentation en eau potable, du réseau d’assainissement et de l’aménagement et du revêtement de la route sur un linéaire de 2 km et se trouve ainsi totalement désenclavée. Au chef-lieu de la commune de Larhat, le wali a passé en revue les chantiers où sont implantés les programmes de 180 logements sociaux participatifs et a par la même occasion inauguré la réalisation d’un réseau d’assainissement du douar Ikhlifaine pour un montant de 2,6 millions de dinars en vue d’éliminer les fosse septiques Au chef-lieu de daïra, plusieurs chantiers où sont domiciliés les programmes des 475 logements toutes formules confondues qui ont fait l’objet de la visite de la délégation ainsi que le projet relatif à la réalisation de 17 locaux commerciaux destinés aux jeunes chômeurs porteurs de projets. M. Ouchen a exigé le strict respect des délais de réalisation ainsi que de l’aspect architectural de ces logements qui doivent impérativement épouser les normes de la région. La zone rurale de Tariste, qui surplombe la ville de Damous, a bénéficié d’une opération d’alimentation en eau potable pour un montant de 16 millions de dinars.
Source Le Jeune Indépendant
Le Pèlerin