
Pour ces deux jeunes professionnels, outre Paris, Marseille ou Perpignan sont bien plus intéressées par la question. Elles auraient, selon eux, des leçons à donner à la cité rose.
Pour eux, les Toulousaines seraient timides et auraient un peu de mal à assumer leur sexualité, surtout entre 2 5 et 35 ans. Une période où elles sont souvent « casées » dans une vie de famille. Sow est stipteaseuse. Elle effectue des tournées dans le monde entier, elle remarque : « Bien sûr le public est là durant les shows, il regarde, mais il ne se manifeste pas. On a du mal à le faire participer vraiment au spectacle. Il reste loin de la scène ».
Même avis chez Kris, jeune stripteaseur de 29 ans : « Le public toulousain est très sympa, les femmes sont réceptives, mais sans plus. C'est très différent dans les villes du nord où les spectateurs montrent beaucoup plus d'enthousiasme. A Belfort, le dernier show que j'ai fait a été un délire ! ».
Côté exposants, le ton est identique. Bernard propose des sex toys et des huiles aphrodisiaques, très à la mode : « Lorsqu'une femme est derrière le stand, les clientes s'approchent plus facilement. Elles se lâchent moins quand c'est un homme. Il est vrai qu'on en parle tellement que le fantasme tombe un peu ».
Au fil des allées, beaucoup de couples. Pourquoi sont-ils là ? Par curiosité ou réel intérêt ? « Par curiosité, avouent Danièle et Nicolas, trentenaires. On nous parle de ce salon depuis longtemps. Mais on achète pas, on regarde, cela nous suffit ». Michel est responsable du club échangiste toulousain, Taboo. Il admet : « Toulouse a été une ville du sexe, il ya une dizaine d'années, mais c'est désormais fini. Avant les couples venaient au club pour réellement « échanger », aujourd'hui, ils matent surtout ». Pour lui, la raison majeure est lasurmédiatisation de la sexualité et du libertinage, qui ne cachent plus rien. Il ajoute : « L'autre cause : les soirées privées que beaucoup de couples se concoctent, en dehors du milieu. Cela tue le métier ».
ll n'y a vraiment que Gérard Le Gay, organisateur du salon Erotica pour défendre la cause érotique de la Ville rose : « Toulouse est non seulement une ville chaude mais respectueuse. C'est pour cette raison qu'Eve Angeli adore venir chez nous ». Sauvé !
Source l’Expression
Le Pèlerin