Tourisme : La nouvelle image de l’Algérie
Clôture, hier,
L’Algérie, boudée et mise sous embargo par les souscripteurs et les investisseurs, en raison des problèmes sécuritaires qu’elle a connus, mais surtout en l’absence d’une stratégie de promotion du secteur du tourisme, est aujourd’hui sous les feux de la rampe. Cette destination, aux potentialités avérées et spécifiques, grâce à la nouvelle politique engagée par le gouvernement, attire à la fois touristes et opérateurs des marchés traditionnels ou lointains qui viennent découvrir ou même lancer des projets touristiques, confirmant ainsi le frémissement qu’enregistre cette industrie, à la faveur des dispositions légales et les programmes de réhabilitation du secteur.
C’est en fait, le cas du groupe émirati El Qudra Holding d’Abou Dhabi qui compte près de 35 filiales, implantées dans plus de 15 pays qui s’installe en Algérie pour lancer un projet hôtelier à Sidi Fredj, à réaliser sur 10.000 m2, sur une superficie totale à aménager de 80.000 m2. Le même projet, un hôtel de cinq étoiles, composé de 70 niveaux, qui fera de cette structure la plus grande tour d’Afrique, comptera 400 chambres pour une capacité d’hébergement, affirmera M. Kamel Medjiba, directeur du développement des affaires, de près de 2 000 personnes, 200 appartements hôteliers et 200 autres résidentiels de haut standing. Le projet en question prévoit, estimera-t-il, la construction d’un business centre, d’une infirmerie et d’une crèche et enfin, u restaurant panoramique au 70e niveau, en sus de commerces multiples, à lancer sur près de 1.000 m2 de la côte.
M. Medjiba précisera également que ce projet, dont le coût avoisine les 200 millions d’euros, démarrera durant le deuxième semestre de l’année en cours. Ce projet, qui sera fonctionnel dans 36 mois, sera suivi par d’autres projets similaires à Oran et Mostaganem, sans compter les autres créneaux qu’investira le groupe, à l’image de l’immobilier, l’agriculture, l’agroalimentaire pour ne citer que ceux-là. El Qudra Holding envisage ainsi d’investir près de deux milliards de dollars en Algérie, notamment à l’ouest et au sud-ouest du pays.
Le deuxième groupe émirati, toujours, en l’occurrence Emirates international investment compagny consacre 6 milliards de dollars pour la réalisation de projets industriels, agroalimentaires et touristiques. Cette enveloppe financière, estimera M. Khayam Turki, va s’accroître au fur et à mesure dès l’année prochaine. Le groupe en question, présent en Algérie depuis deux ans, a ouvert, selon le même responsable un bureau régional pour le Maghreb. Le choix de l’Algérie, s’explique par le fait que 80% des investissements du groupe sont tournés vers l’Algérie. Parmi les projets à lancer, M. Turki évoquera le parc Dounia qui inclut une grande ceinture de forêt, des aménagements et surtout trois hôtels, une clinique, des aires de services et des logements de haut standing. Il précisera par ailleurs que ce parc, pour lequel il est mobilisé 5 milliards de dollars, sera le plus grand parc du monde qui s’étendra sur 670 ha et qui sera livré en 2012, bénéficiera des aménagements nécessaires à même de faire tâche d’huile sur tous les quartiers avoisinants. L’autre projet de ce groupe concerne la réalisation d’un hôtel cinq étoiles de 340 chambres et 130 appartements à Moretti (Sidi Fredj). L’autre projet d’envergure concerne celui que compte lancer la société d’investissement en animation et hôtellerie algérienne, constituée par un groupe d’opérateurs algériens, tunisiens et américains. Ce dernier, en fait, qui consent 4 milliards de dollars, entend réaliser 1 Medi Sea World sur 420 ha, au niveau de la zone d’extension touristique de Boudouaou marine. Ce projet s’articule sur 3 pôles: 1 Medi marina, 1 Medi village touristique, avec infrastructures hôtelières et des résidences et enfin un Medi sport et bien-être. En fait, la particularité de ce projet réside dans la représentation typique de quartiers de la Méditerranée, Maroc, Tunisie... avec leurs spécificités, en termes architectural, culturel et culinaire. A ces infrastructures, s’ajouteront, faut-il le souligner, un musée du Sahara, un port de pêche, et une cité de formation aux métiers touristiques et paratouristiques.
L’Algérie, à vrai dire, qui recèle des atouts immenses, vierges, est à même de constituer pour les investisseurs une opportunité pour le lancement de nombreux produits touristiques, susceptibles de répondre aux attentes exprimées dans le cadre de la nouvelle tendance du marché mondial.
Source La Nouvelle République
Le Pèlerin