Algérie : quand le RCD s'inquiète de la déferlante d'Orascom
le rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) s'étonne des extensions du groupe Orascom «qui embrassent tous les secteurs d'activités économiques». Dans un commentaire publié aujourd'hui sur son site Internet, le parti de Saïd Sadi n'hésite pas à parler de «bombe à retardement» en évoquant la montée en puissance du groupe égyptien dans les secteurs. II en veut d'autant plus que cela intervient "au moment où les autres opérateurs sont bloqués ou en tout cas découragés dans leurs entreprises et projets d'investissement ou de prises de participations dans le processus de privatisation."
Le RCD s'interroge ainsi sur "les conséquences d'une investigation sérieuse sur la façon dont a été livré le marché algérien de la téléphonie mobile. Le parti de Saïd Sadi qui semble douter fortement des clauses de ces marchés, note que la concession a été cédée pour un montant de 700 millions de dollars "qui n'ont pas encore été intégralement versés." Le RCD souligne également que le groupe Orascom a bénéficié "de facilités si généreuses" qui lui ont permis de transférer " 600 millions de dollars par an."
Le RCD ne comprend pas pourquoi le Maroc qui offre un marché équivalent, a vendu 50% du capital de Maroc Télécom pour la somme de 1,5 milliards d'euros soit 2,2 milliards de dollars au groupe Vivendi avec en prime un siège marocain au conseil d'administration dudit groupe ! Et de jeter un pavé dans la marre en estimant "les opérations mirobolantes d'Orascom n'ont été possibles que parce que la plupart des actionnaires sont recrutés dans les tous premiers cercles du pouvoir ".
Le parti de Saïd Sadi est convaincu que quand tous "les dessous du montage de ces manœuvres seront connus, l'affaire Khalifa relèvera du fait divers." Il faut souligner que c'est la première fois qu'un acteur politique ou social s'attaque aussi frontalement à l'empire Orascom notamment sa filiale de la téléphonie mobile "Djezzy".
source: TSA
Le Pèlerin