Plus de 300 000 demandes
d’arrêts de travail rejetées en 2007
Un dispositif de contrôle médical pour protéger la Sécurité sociale
- La sanction sera variable . En cas de délit, la sanction s’appliquera par voie de justice
Le contrôle des détenteurs d’arrêt de travail pour raison de santé se fera dorénavant à domicile.
Présidant le regroupement des agences CNAS et CASNOS relevant du centre du pays, qui s’est déroulé hier à Alger, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, est revenu sur les réformes «tous azimuts» entamées dans son secteur mais aussi sur le dispositif de contrôle médical mis en place ces dernières années.
Dispositif ayant pour objectif principal de juguler les abus et fraudes qui gangrènent le secteur de la Sécurité sociale. Le domaine du contrôle médical a connu, indique le ministre, une progression importante.
La CNAS a traité au cours de l’année 2005 10 344 725 de dossiers et 14 118 296 autres en 2007, soit, constate M. Louh, une augmentation de 36%. La CASNOS, elle, a contrôlé 535 mille dossiers en 2006 et 874 mille en 2007. En matière d’arrêts de travail pour raison de santé, M. Louh indique que sur les 2,7 millions de dossiers contrôlés en 2007, 351 mille n’ont pas été reconnus, soit plus de 12%.
«Ces données révèlent un nombre non négligeable d’arrêts de travail non justifiés. Ces mesures doivent aboutir à davantage de réduction des abus et fraude en matière d’arrêt de travail qui sont préjudiciables aux organismes de sécurité sociale et à l’employeur», a-t-il indiqué soulignant qu’au cours de l’année écoulée, les dispositifs de contrôle ont permis la récupération de 1,8 milliard de dinars. Au cours de son intervention aux travaux du regroupement en question, Tayeb Louh s’est étalé également sur les jalons sur lesquels s’articule la nouvelle politique initiée dans son secteur. Il s’agit, rappelle-t-il, de l’amélioration de prestations, la modernisation des organismes du secteur et le maintien des équilibres financiers.
Le ministre note à cet égard que le système tiers payant a connu un développement très appréciable précisant quelque 1,7 million de bénéficiaires. Pour mieux illustrer la politique de la prise en charge des malades au pays, il cite le nombre de cliniques spécialisées dans la chirurgie cardiaque «conventionnées» qui est passé de 05 en 2002 à 08 en 2007.
Le nombre de malades traités est de 212 en 2002 et 3034 en 2007. En ce qui concerne la chirurgie cardiaque infantile, un programme sectoriel spécifique complémentaire à celui lancé par le secteur de la Santé en 2006 a prévu, poursuit le ministre, trois grands axes à savoir, une amélioration des capacités et des performances de la clinique médicochirurgicale infantile (CMCI), le conventionnement des cliniques privées nationales et, enfin, le conventionnement des structures spécialisées étrangères. Ce programme vise, explique le représentant du gouvernement, la résorption de la liste des enfants atteints de cardiopathies congénitales, favoriser le transfert de technologies en Algérie et notamment la formation des équipes médicochirurgicales nationales. En termes de chiffres, il cite 2000 enfants traités depuis le lancement du CMCI. Pour le ministre, la réalisation la plus importante du programme de modernisation de son secteur reste «sans conteste» l’introduction de la carte à puce «Chifa» qui, de son point de vue, représente un projet unique en Afrique. A ce propos, il dira que pour le deuxième groupe des cinq wilayas concernées par ce projet, 26 928 cartes ont été remises aux assurés sociaux depuis janvier 2008.
Source Le Soir d’Algérie
Le Pèlerin