Algérie – Souvenirs d’enfance – Le jeu des noyaux
Je me souviens lorsque j'étais en primaire à Hussein-Dey à l’école Trottier, du jeu des noyaux d’abricots.
Naturellement il fallait attendre la saison des abricots….et sous les arcades de l’école de la pratique de ce fameux jeu, le must des cours de récréation algéroises, tout au moins pendant la saison.
À Trottier, nous connaissions plusieurs jeux de noyaux dont le plus traditionnel est décrit ci dessous:
Le plus traditionnel
le poseur disposait des tas de noyaux composés de trois noyaux en triangle sur lesquels on en disposait un quatrième que le tireur situé à 2,50 m était chargé de détruire
Tout noyau lancé devenait la propriété du poseur
Nous étions alternativement lanceurs et tireurs de jeu autour de la cour, et bien sûr le meneur devait avoir un stock suffisant pour payer les gagnants,( 5 noyaux par tas détruit) dès le début de la saison ; cela supposait donc que nous mangions beaucoup d'abricots à la maison avant que je puisse me livrer à l'activité lucrative de meneur de jeu, et aussi que j'aie un sac solide ( généralement une bonne vieille chaussette reprisée) pour abriter mon stock qui pouvait être assez important.
Certains faisaient grise mine car ils avaient presque tout perdu
Vous ne pouviez pas savoir combien l’on était heureux de pouvoir arborer un gros sac de noyau qui faisait des envieux parmi votre entourage
Bien des années après, étant passé du statut d'enfant à celui de grand père, j'ai essayé d'initier mes petits enfants à l'indescriptible attrait des noyaux d'abricot ; nous avons donc mangé des abricots (pas de problème), gardé les noyaux pour les faire sécher (sourires apitoyés), et j'ai fait une démonstration, et à mon grand désarroi nous en sommes restés là . Mais je suis heureux d'annoncer que ce jeu est toujours bien connu au bled, sous le nom de "dinoyau".
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