Six grandes villes - Toulouse, Lyon, Montpellier, Grenoble, Bordeaux et Strasbourg - ont été retenues, le 28 mai, par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans le cadre de l’opération Campus. Sur 46 dossiers envoyés par les universités, celles de province remportent la mise.
Lancé en février 2008 par Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, l’opération Campus a pour ambition de rénover les universités françaises et d’améliorer leur attractivité envers les étudiants, les enseignants, et les chercheurs français ou étrangers. Les universités sélectionnées bénéficient d’une manne financière exceptionnelle de 5 milliards d’euros, provenant de la vente d’une partie du capital public d’EDF.
« Campus national »
Ce déblocage de fonds substantiels de la part de l’Etat doit permettre aux universités de régler l’urgence immobilière. Il s’agit de construire ou de rénover les locaux universitaires et d’offrir de meilleures conditions d’accueil aux étudiants. Pour autant, l’opération Campus ne se limite pas aux programmes immobiliers. Il s’attache aussi à valoriser l’aménagement du territoire autour de la contribution des universités à la vie économique et sociale mais aussi à partir d’un projet pédagogique et scientifique ambitieux. L’objectif est que les universités françaises labellisées par l’Etat « campus national » trouvent leur place parmi les 50 premières universités européennes.
Les universités de province remportent la mise
Le choix de l’Etat de privilégier les campus de province au détriment des établissements franciliens témoignent aussi du rôle important que les grandes métropoles, comme Toulouse, auront à jouer, sur l’échiquier européen, dans les années qui viennent.
Toulouse Campus
Le projet présenté par l’Université de Toulouse est basé sur l’association formation/recherche/valorisation. Il vise deux objectifs.
Il s’agit, en premier lieu, de confirmer Toulouse comme un pôle d’excellence scientifique et technologique :
- en valorisant deux domaines – aéronautique et économie – dont l’excellence internationale et déjà reconnue ;
- en favorisant l’essor de disciplines d’avenir comme les nanotechnologies, la santé et l’environnement ;
- et enfin en développant une offre de formation qui permette de réduire l’échec et d’améliorer l’insertion professionnelle en associant enseignement, laboratoires de recherche et monde de l’entreprise.
Enfin Toulouse Campus doit asseoir Toulouse comme une ville universitaire internationale en plaçant les étudiants et les chercheurs au centre de la cité, en mettant les bâtiments universitaires aux standards internationaux et en développant un campus multi-site.
Dans ce contexte, Toulouse devrait abriter prochainement une cité internationale des chercheurs. Cet équipement figure au rang des priorités du député-maire de Toulouse, Pierre Cohen. « Nous veillerons à ce que les étudiants comme les chercheurs étrangers puissent être dignement accueillis. Nous ferons tout pour que Toulouse devienne une grande métropole universitaire européenne », a déclaré le maire qui a salué cette nouvelle. « Je félicite l’ensemble des chercheurs, techniciens, ingénieurs, enseignants et salariés de la recherche et de l’université qui, par l’excellence de leur travail, ont permis la réussite de ce projet ».
Un clic pour en savoir plus www.univ-toulouse.fr.