Power 8 réveille les nationalismes à EADS
Les salariés français d'Airbus estiment que leurs homologues allemands font moins d'efforts dans le cadre du plan d'économies.
De tout temps nos cousins germaniques ont été bien mieux rénumérés que les Français et de tout temps les Français ont accepté cela…Oh on vous dira que cela n’est pas vrai …..mais si tel est le cas, je vous citerai des exemples…J’ai eu des Allemands sous mes ordres à Airbus ; ils avaient un salaire deux fois supérieur au mien, moi leur responsable hiérarchique…Oh le differenciel va s’amenuiser avec le temps mais enfin….A un niveau hiérarchique élevé ce phénomène s’estompe….
Sur le plan de la motricité devant l’effort industriel, les Français ont été toujours les moteurs d’Airbus ….Les Allemands mieux organisés ont su en profiter tout en mettant la pédale douce…Malgré un manque notoire de culture aéronautique….Ce sont des gestionnaires avant tout et parfois au dépens du client qui nous fait vivre. Je comprends que les Salariés, principalement français se rebellent….
Je vous fais parvenir ce petit article qui traduit un certains agacement au sein du clan français alors que côté allemand on est toujours en retard sur l’industrialisation des tronçons allemands de l'A380 et les fameux harnais (câblages) dont nos amis allemands sont responsables….Cette affaire là aura couté à Airbus la peau des fesses…
Le Pèlerin
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Une note interne d'EADS qui met en évidence une «volonté allemande d'hégémonie». Une chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Toulouse qui accuse l'Allemagne d'avoir fait capoter la vente des sites de Méaulte et Saint-Nazaire à Latécoère. Et un groupe de cadres anonymes d'Airbus qui dénonce, dans un document dévoilé par le site Bakchich, la mainmise des dirigeants allemands. Pas de doute : les querelles nationales sont de retour au sein du groupe européen d'aéronautique et de défense. En cause, la répartition des efforts exigés par le plan Power 8 entre les différents pays. «On a le sentiment, sinon la certitude, que le plan n'avance pas aussi vite en Allemagne qu'en France», explique Bernard Valette, de la CFE-CGC. Retard confirmé - et relativisé - par le bilan d'étape dressé par Louis Gallois, PDG d'EADS, lors de sa visite à Toulouse le 29 mai : l'Allemagne serait à 23% de suppressions de postes effectives dans le cadre de Power 8, contre 39% pour la France. La différence sera résorbée avant la fi n de l'année, assure-t-on à EADS.
En attendant, Louis Gallois s'emploie à jouer les pompiers de service en martelant ce message : il n'y a aucun déséquilibre franco-allemand à Airbus. «J'en ai par-dessus la tête de ces procès sans fondement, continuellement sur le même ressort : «Les Allemands nous piquent tout et ne sont pas capables.»» Quelques jours plus tôt, il pestait contre la rumeur récurrente de responsabilités allemandes dans les nouveaux retards de l'A 380 : «Certains semblent avoir intérêt à mettre de l'huile sur le feu.» Au siège d'EADS, on évoque explicitement une campagne orchestrée par François Junca, patron de Latécoère, et Claude Terrazzoni, président de la CCI de Toulouse et ancien de l'Aerospatiale.
«Ambiance délétère»
Mais la fronde semble déjà avoir gagné les usines. «C'est le grand retour du nationalisme, déplore Xavier Petracchi, de la CGT Airbus. Il y a un déséquilibre évident entre France et Allemagne dans l'application de Power 8, mais ça ne peut justifier les débordements actuels.» Au centre des préoccupations, la situation à Toulouse, où 2 000 salariés allemands ont été envoyés en renfort pour participer au câblage de l'A 380. «Les Français ont un peu pris ça comme une invasion, témoigne un ingénieur. L'ambiance est assez délétère.» Même le choix de Diehl Aerospace, préféré au français Zodiac pour reprendre l'usine allemande de Laupheim, est scruté à travers le prisme de la rivalité franco-allemande : si l'équipementier est détenu à 49% par le Français Thales, l'essentiel de son outil industriel et de ses centres de décision sont en Allemagne. «C'est un faux procès, Diehl était le mieux-disant», assure-t-on à EADS.
Ce regain de tensions arrive au pire moment pour Louis Gallois, qui doit composer avec l'épée de Damoclès d'une prochaine convocation, voire d'une mise en examen, de sept cadres dirigeants du groupe visés par le rapport d'enquête de l'AMF, après la garde à vue de l'ancien patron, Noël Forgeard. De quoi bousculer encore le fragile équilibre au sein de l'état-major.
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