Toulouse - Le Jardin japonais un havre de paix

C'est en plein centre de Toulouse, et pourtant dès qu'on y entre, une sensation de calme et de bien-être nous envahit. C'est ça l'effet du jardin japonais de Compans-Caffarelli. Et pour fêter ses cerisiers en fleurs, annonciateurs du printemps et de la naissance de l'être humain chez les Bouddhistes, l'association Jardin d'Eden organisait hier et aujourd'hui des visites guidées gratuites, pour la septième année. « Des Japonais, des Bouddhistes, des amoureux de la beauté des paysages viennent pour le jardin et toute la philosophie qu'il y autour », explique Jean Desangles, président de l'association, jardinier au jardin japonais et guide de ces visites. « Je viens pour les explications sur les plantes, la composition du jardin. C'est en centre-ville et c'est magnifique, on entend les oiseaux, qu'y a-t-il de plus beau ? Je veux aussi apprendre des choses sur la culture japonaise », commente Hélène Grand, une habituée des lieux venue assister à la visite. Jean a tout d'un conteur quand il vous narre l'évolution des jardin&au Japon, de la conception animiste 10.000 ans avant J.-C. à aujourd'hui, ainsi que la taille des arbres, le changement du jardin selon les saisons, symboles du cycle de la vie, de la naissance de l'être humain avec les cerisiers en fleurs à sa mort l'hiver et les sapins venus.
Du départ au pavillon de thé, reproduction de certains bâtiments du palais Katsura de Kyoto, à l'île Tortue, Jean vous fait découvrir les symboles du paysage. « La cascade de la porte du Dragon est inspirée d'une légende selon laquelle quand un esturgeon la franchit, il devient un dragon, et si c'est un homme, il devient Bouddha. Le lac a pour forme les côtes découpées du Japon. Le jardin matérialise en fait tout le Japon, le Mont Fuji est représenté, le yin avec le frémissement de l'eau du lac s'oppose au yang dans le vallonnement des collines », raconte Jean d'un grand sourire.

Au final, on y cherche « de la sérénité, du calme, on est ailleurs quand on entre ici, on respecte la nature, c'est magique ! », selon Jean. Hier la trentaine de visiteurs silencieux de la première visite n'avait plus envie de partir. Aude Pons reflète le sentiment général : « c'est impressionnant, on est dans un véritable cocon, déconnectés de la ville, au calme, on a envie de chuchoter. »
Source La Dépêche du Midi
Le Pèlerin