La visite de Sarkozy célébrée comme une victoire à Damas
Sommet Aujourd’hui se tient un sommet quadripartite, entre la Syrie, la Turquie, le Qatar et la France sur les pourparlers indirects de paix entre la Syrie et Israël et sur la question iranienne
Le président syrien Bachar al-Assad (g) et le président français Nicolas Sarkozy (d) le 3 septembre 2008 à Damas
C’est dans son palais de granit, aux allures monacales, que Bachar el Assad, le président syrien, a accueilli Nicolas Sarkozy. Situé au sommet de la montagne Qassioun et en surplomb de Damas, la capitale, le bâtiment semble incarner un régime fort de plus de trente années de pouvoir quasi sans partage. Ni les révoltes islamistes des années 80, ni l’isolement diplomatique de la Syrie ces dernières années, n’auront eu raison du pouvoir alaouite (une minorité dissidente du chiisme à laquelle appartiennent les Assad, ndlr). Si bien que ce mercredi à Damas, la visite du président français était célébrée comme une victoire: «Tout le monde a pris conscience que Damas est la porte qui mène à la région (…) tout comme Paris est la porte de la Syrie vers l’Occident», écrivait le quotidien officiel As-saoura.
Une assertion à laquelle souscrit volontiers ce journaliste syrien, peu suspect de soutien au pouvoir. Mais, selon lui, il est illusoire de croire que Damas pourrait renoncer à son alliance iranienne. La crise du nucléaire iranien, au cœur des préoccupations internationales, explique sans doute en grande partie, la volonté de Paris de renouer avec Damas « La Syrie continuera à jouer son propre jeu. Mais que Bachar el Assad accepte de jouer les messagers auprès des Iraniens, pourquoi pas ? », affirme le journaliste. Hier, néanmoins, lors du point presse conjoint, Bachar el Assad a dit « son opposition a toutes armes de destructions massives dans la région ». Un message qui vaut pour l’Iran comme pour Israël.
Source 20Minutes.fr
Le Pèlerin