Tramway d’Alger
Une filiale de la SNCF, Keolis SA, exploitera la ligne est
L’exploitation de la ligne est du tramway d’Alger a été confiée à la société Keolis, filiale de la société française du rail, SNCF, selon un communiqué de l’EMA, entreprise du Métro d’Alger.
La décision, pour le moment provisoire, sera entérinée un peu plus tard, dans le cas où ce choix ne fait pas l’objet de recours de concurrents, explique-t-on. La société française qui est présente en France et dans plusieurs pays dans le domaine du transport a été retenue, selon une consultation sélective lancée en 2008 par EMA. Elle s’est faite en deux étapes, offre technique suivie d’une offre financière.
La société française qui avait déjà concurrencé sa compatriote, la RATP, sur la première ligne du métro en 2007, aura à assurer une exploitation commerciale de cette ligne. Elle devra, au préalable, « dans un délai de vingt mois la préparer à l’exploitation » selon les termes du contrat. Keolis SA a été classée première avec une offre de 4.454.267.107,00 DA en hors taxes.
Le gouvernement, qui veut mettre à l’honneur la qualité de service, continue à concéder la gestion de certaines infrastructures vitales à des entreprises expérimentées. Il l’a déjà fait pour la gestion aéroportuaire et la distribution de l’eau dans les grandes villes. Le manque de compétences a été souvent un facteur de retard et de surcoûts aussi quant à la concrétisation des projets. Le gouvernement a adopté un schéma de transport pour la capitale qui prévoit une jonction rail, tram, métro.
Le ministre des Transports avait insisté sur la volonté du gouvernement de doter la capitale d’un réseau de transport moderne et efficace. “Cette ligne de tramway viendra renforcer le métro, les trains de banlieue, les lignes de bus et les futurs téléphériques qui viendront s’ajouter aux quatre déjà existants », dira-t-il. Selon les perspectives 2020, Alger devra faire face à 4,5 millions de déplacements par jour. Le projet lancé par le ministère des Transports sur le budget de l'Etat est suivi par l’entreprise du Métro d’Alger assisté en tant que maître d'œuvre par les entreprises Systra et RATP Développement. Le contrat de réalisation a été remporté par le groupement Mediterail qui regroupe les sociétés Alstom (France), Todini (Italie) et une société locale ETRHB Haddad devant un groupement mené par l'allemand Siemens. La pose de la première pierre du projet a eu lieu le 5 juillet 2006, en présence du Président Abdelaziz Bouteflika.
L’entrée en vigueur du contrat de réalisation du tramway d’Alger est intervenue en mars 2007. Le délai de réalisation a été fixé à 36 mois avec un projet d’extension portant le délai d’exécution à 44 mois. Le délai pour la mise en service partielle est de 30 mois et pour la mise en service définitive, il est de 36 mois. Le montant du contrat dans sa globalité se situe autour de 350 millions d’euros avec 250 millions d’euros pour la première phase de 13 km.
Le premier tronçon Bordj El-Kiffan - Les Bananiers sera opérationnel en août 2009 et « prendra fin en août 2010 », selon un responsable du projet.
Le second tronçon les Bananiers - Fusillés sera réceptionné en février 2010, alors que le troisième (Bordj El Kiffan) est attendu pour août 2010. Le tramway devra assurer le tronçon Fusillés - Dergana sur une longueur de 23,2 kilomètres avec 38 stations et 8 pôles d'échange et une fréquence de desserte en heure de pointe toutes les quatre minutes.
Ce mode de transport offre une capacité de transport de 6800 voyageurs par heure/sens avec une capacité de 400 personnes par rame.
Source Horizons
Le Pèlerin