Sommet de l'Eurogroupe: accord sur un plan de sauvetage
Les dirigeants de la zone euro réunis pour un sommet extraordinaire le 12 octobre 2008.
Après le G4, le G7 puis le «G15». Les sommets internationaux se succèdent pour tenter d'enrayer la crise financière. Celui de dimanche, à Paris, a enfin permis à l'Europe d'adopter un plan de sauvetage. Le président en exercice de l'Union européenne, Nicolas Sarkozy, avait réuni en urgence à l'Elysée un sommet des 15 Etats membres de la zone euro.
Les pays européens vont ainsi fixer «d'ici à mercredi» le montant qu'ils vont chacun consacrer au plan de sauvetage, a déclaré le ministre belge des Finances, Didier Reynders, en marge de la réunion. Paris, Berlin et Rome présenteront le détail de leur plan de sauvetage, dès lundi.
Plusieurs dirigeants ont toutefois plaidé pour que soit fixé un montant global au plan, a affirmé de son côté le Premier ministre belge, Yves Leterme. Une remarque qui n'a pas plu à Nicolas Sarkozy. Ce dernier a fait savoir, dimanche soir que «la déception du Premier ministre belge sera de courte durée. Mercredi, au conseil européen, nous ferons des propositions précises sur le sujet».
Recapitalisation des banques en difficulté
Pour ce qui est du plan décidé dimanche, les quinze Etats membres de l'Eurogroupe vont notamment garantir les crédits interbancaires pour une période temporaire, jusqu'au 31 décembre 2009, a précisé M. Sarkozy à l'issue d'un sommet de crise qui a duré plus de trois heures. Ils se sont également engagés à empêcher leurs banques importantes de faire faillite, notamment en procédant à des opérations de recapitalisation.
«Nous avons adopté une boite à outils à la disposition des Etats membres», a le président de l'Eurogroupe et Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker. «Nous n'avons pas le droit d'échouer et nous n'échouerons pas», a-t-il ajouté.
«Un plan ambitieux, coordonné»
Le Premier ministre britannique Gordon Brown a ainsi déclaré à l'issue du sommet qu'il croyait en un retour de la confiance dans le système financier «dans les prochains jours».
Avant le début de la réunion, le chef de l'Etat français avait souhaité que les pays européens adoptent «un plan ambitieux, coordonné, qui apporte des solutions». De son côté, la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, avait assuré que la communauté financière ne serait «pas déçue».
Un plan de sauvetage à l'anglaise
Mis sous pression par l'effondrement des grandes places boursières et les premiers indices d'une contagion de la crise à l'économie réelle, les sept grands pays industrialisés avaient annoncé vendredi un plan en cinq points, promettant d'éviter toute nouvelle faillite de banques importantes.
L'Eurogroupe s'est inspiré du plan de sauvetage du secteur bancaire britannique présenté mercredi, dont la mesure-phare est la mise à disposition des banques d'un total de 25, voire 50 milliards de livres (62,5 milliards d'euros) pour se recapitaliser.
Un plan salué par le FMI
Aussitôt le plan de sauvetage européen annoncé, le FMI par la voix de son président s'est félicité.
Le FMI «a demandé des actions concertées et le fait que les pays de la zone euro viennent de s'entendre sur un tel plan est très bien», a souligné Dominique Strauss-kahn, au cours d'une conférence de presse à Washington
Source 20Minutes.fr
Le Pèlerin