Situation financière de l’Algérie : Bouteflika contredit Ouyahia et annonce la fin de la période des vaches grasses
L'Algérie est-elle riche ou pauvre ? Au sommet de l'Etat, les discours sont contradictoires. Pour le premier ministre Ahmed Ouyahia, l'Algérie peut maintenir son train de vie actuel durant cinq ans, même si les prix du pétrole baissaient sous les 20 dollars le baril. Il y a quelques jours, devant les députés de l'APN, M. Ouyahia avait même annoncé un nouveau programme de relance économique de plus de 100 milliards de dollars qui sera lancé dès la fin 2009. Avant, elle avait déjà promis 200 milliards de dollars de « chiffre d'affaires » aux entreprises étrangères qui viendraient en Algérie.
Le président Abdelaziz Bouteflika semble moins optimiste. En visite dimanche à Ghardaïa, le chef de l'Etat a, une nouvelle fois, averti sur les conséquences de la crise économique mondiale sur notre pays. Devant les notables de la ville, le président de la république a laissé entendre que l'époque des vaches grasses était révolue en Algérie. «On est entré dans la période de vaches maigres », a souligné le M. Bouteflika affirmant que l'Etat doit regarder de plus près ses dépenses.
« J'ai reçu des demandes, mais je n'ai plus aucun centime supplémentaires pour les satisfaire », a dit M. Bouteflika. Comprendre : l'argent du pétrole disponible actuellement dans les caisses de l'Etat sera utilisé pour achever les projets en cours de réalisation. L'Algérie a engagé en 2005 un vaste plan de reconstruction d'un montant de 140 milliards de dollars, financé par les recettes pétrolières.
Ce n'est pas la première fois que le président de la république demande aux Algériens de retrousser les manches et de se mettre au travail pour faire face aux conséquences éventuelles de la crise mondiale sur l'Algérie. Début octobre, au cours d'une visite à Tlemcen, le chef de l'Etat avait déjà averti qu'une forte baisse des prix du pétrole provoquerait plusieurs crises en Algérie.
Source TSA
Le Pèlerin