1207 : hold-up sur te Languedoc
Évidemment, l'Église de Rome, pape en tête, ne supporte pas ces hérétiques ascètes, les parfaits, dont on dit que les fidèles se livrent à toutes sortes de débauches puisqu'ils savent que juste avant la mort, tout est absous par le consolament. Et tout le Midi semble si accueillant à cette hérésie qu'elle pourrait progresser au-delà du supportable pour Rome et le roi de France -mais pas pour le roi d'Angleterre avec qui les comtes de Toulouse envisagent un rapprochement. Cela ne peut plus durer. Innocent III envoie un message à Philippe Auguste, qui refuse de s'occuper de l'affaire. Alors, le pape très chrétien envoie, en 1207, une lettre à ses évêques résidant en zone cathare : il les informe qu'il va se passer du roi de France en organisant une croisade afin de reconquérir les régions dissidentes. Il s'agit donc tout simplement d'effectuer un énorme hold-up sur le Languedoc, puisque le pape promet que les terres dont s'empareront par la force les croisés, d'où qu'ils viennent pour tuer l'hérésie, leur appartiendront !
1209 : « Tuez-tes tous ! Dieu reconnaîtra tes siens ! »
Incroyable commandement d'un chrétien contre des chrétiens. De terribles massacres se préparent. C'est la guerre des gens du Nord - les croisés -contre ceux du Sud. Les Nordistes composent une foule des plus disparates : ce sont surtout des petites gens attirées par un enrichissement facile, des mercenaires, des brigands, des aventuriers, des bourgeois aussi, des aristocrates et des militaires.
Leur chef est Simon de Montfort, un organisateur exceptionnel, un soldat plein d'audace, mais un sanguinaire accompli. En juillet 1209, il lance ses troupes sur la ville de Béziers qui est vaincue : toute sa population est massacrée. Avant l'assaut, les croisés viennent demander au légat du pape comment reconnaître, dans la ville, un cathare d'un non-cathare ; celui-ci leur répond (ou leur aurait répondu...) : « Tuez-les tous ! Dieu reconnaîtra les siens ! » Puis c'est le tour de Carcassonne, du Quercy, de l'Agenais, de Muret, et enfin de Toulouse où, en juin 1215, Simon de Montfort fait son entrée, alors que Raymond VI, le comte de Toulouse, s'est réfugié en Angleterre, auprès de Jean sans Terre.
1229 : le Sud revient à ta France
Finalement, Raymond VI se soumet, mais pas pour longtemps : les Toulousains se révoltent et Simon de Montfort, en 1218, est obligé de faire le siège de la ville qui l'a mis dehors. Toute la ville s'active contre les croisés de Montfort, les femmes en particulier qui actionnent des machines de guerre. L'une de ces machines, une catapulte, projette une grosse pierre avec tant de précision qu'elle atteint Simon de Montfort à la tempe, provoquant sa mort. Ses armées, immédiatement, se dispersent. C'est son fils Amaury qui lui succède, mais il est battu en 1224 par Raymond VII, le successeur de Raymond VI.
En 1226, une nouvelle croisade s'organise pour rayer de la surface de la terre l'hérésie cathare. Louis VIII - le fils de Philippe Auguste -la conduit. Il prend Avignon dont les murs sont rasés, mais meurt de dysenterie. Tout s'apaise en 1229, au traité de Meaux : les possessions des croisés tueurs de cathares reviennent à la France, et le comté de Toulouse sera français à la mort de Raymond VII.
16 mars 12444 : Montségur
Comment traquer les Cathares qui résistent dans le sud de la France ? Une seule solution, la violence et la torture.
A l’aube du mercredi 16 Mars 1244, le sénéchal du roi Hughes des Arcis, à la tête de 6000 hommes, et
Aspect intéressant et pour le moins étrange : son architecture. Lors du solstice d'été, les premiers rayons du soleil traversent le château de part en part. Culte Solaire ? Volonté architecturale ? Dans tous les cas, une curieuse prouesse de la part d'un descendant de Guy Lévis, fervent ennemi des Cathares. Huit siècles plus tard, ces flammes d'un autre âge alimentent toujours les spéculations et les rumeurs les plus folles
A l’aube du mercredi 16 Mars 1244, le sénéchal du roi Hughes des Arcis, à la tête de 6000 hommes, et
Aspect intéressant et pour le moins étrange : son architecture. Lors du solstice d'été, les premiers rayons du soleil traversent le château de part en part. Culte Solaire ? Volonté architecturale ? Dans tous les cas, une curieuse prouesse de la part d'un descendant de Guy Lévis, fervent ennemi des Cathares. Huit siècles plus tard, ces flammes d'un autre âge alimentent toujours les spéculations et les rumeurs les plus folles
Source Epopée cathare
Le Pèlerin