Algérie - Pièces détachées automobile : l’Etat déclare la guerre à la contrefaçon
L'Etat veut intensifier la lutte contre la contrefaçon des pièces de rechanges automobile. Pour y parvenir, il compte sur une application rigoureuse d'un arsenal juridique déjà existant. Premiers concernés, les concessionnaires automobiles seront sollicités pour cette opération d'assainissement du marché. Ils ont été réunis par le ministère du Commerce pour discuter des démarches à suivre. Il s'agit, en premier lieu, de l'application de nouvelles normes de conformité au niveau national. Ensuite, il s'agit de veiller également au respect des règles commerciales relatives au marché automobile.
«Nous espérons qu'avec le concours des firmes mères, des concessionnaires et du mouvement associatif pouvoir sensibiliser le maximum de gens avec l'intervention énergétique des pouvoirs publics en cas de récidives pour contrecarrer la contrefaçon », a déclaré, dimanche 24 mai, le ministre du Commerce El Hachemi Djaâboub.
Selon lui, le contrôle aux frontières a été renforcé ces dernières semaines. « On a doublé les effectifs et on va signer des conventions avec des laboratoires pour nous aider en attendant la réception, l'année prochaine, du laboratoire national d'essais du ministère du Commerce », a-t-il ajouté.
En 2008, les douanes algériennes ont saisi, selon Fadela Ghodbane, sous directrice de la lutte contre la contrefaçon, 1, 6 million d'articles contrefaits dont 10,24 % de pièces de rechange. « Eradiquer totalement la contrefaçon n'est pas possible parce que le phénomène est transnational. Par contre, on peut atténuer son impact à travers une coopération entre les services qui sont en charge de lutter contre la contrefaçon et les titulaires de droits », a-t-elle préconisé.
Les experts ont souvent relevé le manque de statistiques fiables déterminant le volume réel de la pièce de contrefaçon présente sur le marché
Source TSA Merouane Mokdad
Le Pèlerin