Expertises et réalités
L’objectivité, tout d’abord. La délégation interparlementaire qui représentait l’Algérie aux 12es rencontres avec le Parlement européen (PE) était de qualité, représentative des principaux courants politiques. Le binôme FLN-RND, ce grand classique algérien des enceintes internationales, n’était pas de mise dans la capitale européenne.
L’ordre du jour chargé s’articulait autour des thématiques dans lesquelles la coopération entre les deux chambres, voire trois en y incluant le Sénat algérien, devrait être assise, consolidée. P. Antonio Panzeri, président de la délégation Maghreb du Parlement européen, et Leïla Tayeb, vice-présidente du Conseil de la nation, présidaient les travaux. Les Européens sont intervenus les premiers (fonctionnement de la coopération, le multilatéral au sein de l’Union pour la Méditerranée, soutien de l’UE aux Parlements des pays partenaires) ; grosso-modo, c’était, là, le sens des communications qui ont inauguré le cycle. Le second chapitre avait trait à la structuration de la coopération avec un nouveau plan «d’actions» et de «perspectives», les partenariats «énergétiques» et «économique et social»… Dans l’après-midi, dès la reprise des travaux, il s’est agi des réformes en Algérie (développement du paysage politique après les dernières législatives). Ensuite, les participants ont échangé autour de la «nouvelle loi sur les associations» et «vers une réforme du code de la famille ?» (l’interrogation est consignée dans la littérature distribuée lors du colloque). Lors de cet espace de débats, les députés et sénateurs algériens ont à plusieurs reprises pris la parole. Mme Baya Nacila Khellaf (FLN), M. Karim Baloul (FFS) et Nadia Chouitem (PT) ont apporté des clarifications, des éléments d’analyse et précisé des faits, des événements et des situations. La délégation algérienne était conduite par Mme Leïla Tayeb (vice-présidente du Sénat), Berrabah (FLN), Abdelkrim Koreïchi (président de la commission éducation, formation, enseignement supérieur et recherche scientifique et des affaires religieuses du Conseil de la nation), Bouzid Lezhari (Conseil de la nation), et Mohamed Chenouf (RND), Boubekeur Gaddouda (AAV), Lazhar Kaddouri (IND), Abderrachid Tabi (relations internationales APN) et Mme Louisa Khelil, assistante de la viceprésidence du Conseil de la nation, Mohamed Akhamokh, Karim Abbaoui et Mokhtar Zerouali, sénateurs… Il est vrai, cependant, que la communication (honnête, sourcée) du Dr Alexander Mattelaer (Université libre de Bruxelles et institut d’études européennes) sur la «sécurité du Sahel — un défi partagé», a été un moment fort du symposium, histoire de rappeler par le groupe algérien, notamment par Mme Leïla Tayeb, que l’Algérie «privilégie» la solution politique et que si notre «pays n’accepte pas qu’il y ait des soldats étrangers sur son sol, il n’envoie pas aussi ses militaires sur le sol des autres». Au Mali ou ailleurs...
Source Le Soir d’Algérie Aziouz Mokhtari
Le Pèlerin