Alerte au pillage des sites archéologiques
Dans le cadre de la lutte contre les réseaux de trafic d’objets antiques, très actifs en Algérie, les unités de la Gendarmerie nationale ont réussi à démasquer 176 trafiquants en onze ans et à récupérer 11 000 pièces volées dans nombre de sites archéologiques du pays.
Pour la seule année 2011, les gendarmes ont arrêté 27 trafiquants dans le cadre de 23 affaires traitées qui ont conduit à la récupération de 278 pièces archéologiques. Statuettes, ivoires, stèles funèbres, pièces préhistoriques, armes antiques, fragments, monnaies, colonnes, chapiteaux et mosaïques, voici quelques objets de grande valeur ciblés par les trafiquants durant ces dernières années. Un trafic très lucratif, estimé à plusieurs dizaines de milliards de centimes. D’où la traque lancée par les gendarmes contre les trafiquants d’objets antiques qui pillent sans relâche les sites archéologiques algériens. L’Algérie, à l’instar des autres pays, a été durant ces dix dernières années la cible par excellence des réseaux internationaux de pièces archéologiques, qui semblent déterminés à piller ses sites. En onze ans, les Sections de recherches de la Gendarmerie nationale ont récupéré plus de 11 000 pièces historiques volées par des contrebandiers et trafiquants locaux et étrangers. En effet, le patrimoine culturel algérien constitue un vivier très important de sites, objets historiques et monuments qui requièrent, indépendamment de la recherche et de la restauration, une lutte con-tre les trafiquants qui ne cessent d’adopter de nouvelles techniques et procédés dans un cadre structuré de criminalité organisée. Dans ce cadre et pour une lutte efficace contre ce fléau, le commandement de la Gendarmerie nationale a organisé des formations de recyclage axées sur la lutte contre les atteintes aux biens culturels, (techniques d’investigation, procédures, processus criminalistique), au profit du personnel des cellules de protection des biens culturels et des unités territoriales. Cette action de formation a permis d’améliorer le niveau de compétence du personnel dans ce domaine et lutter plus efficacement contre ce phénomène très lucratif pour les trafiquants. Ainsi, depuis onze années la Gendarmerie nationale a pu récupérer 11 000 pièces archéologiques et interpeller 151 personnes. Mieux, durant l’année 2011, 23 affaires ont été traitées et ont conduit à l’arrestation de 27 personnes et la saisie de 278 pièces archéologiques qui ont été remises aux directions de la Culture territorialement compétentes. Par ailleurs, les unités de la Gendarmerie nationale ont découvert 11 sites archéologiques qui ont été portés à la connaissance des autorités concernées. Les pièces numismatiques (monnaies anciennes) représentent les objets les plus prisés par les trafiquants, du fait de la facilité avec laquelle ils peuvent être transportés, dissimulés et écoulés sur le marché (un taux de 55% des objets saisis).
Source Le Jour d’Algérie
Le Pèlerin