Tipasa : Chacun a eu sa part
A Hadjout (ex Marengo), l’ambiance de la journée d’avant-hier, à l’instar des autres villes et villages du pays, était imprimée de joie. Au sortir des mosquées après la prière de l’Aïd, les citoyens de la ville s’échangeaient des accolades fraternelles qui n’ont d’égal que l’impatience des enfants d’assister enfin au sacrifice des moutons.
Sur l’avenue du 1er novembre, la grande artère de la ville, deux frères, hauts comme trois pommes, pressent le pas, tout en se tenant la main pour regagner leur maison, située seulement à quelques pas d’ici. Ramel l’aîné des deux, veut à tout prix voir son père égorger le mouton. Nazim, son petit frère, tente tant bien que mal de suivre la cadence imposée par le premier. «Je veux aider mon père. Je lui ai promis», lance le premier à ses voisins. A priori, l’effervescence a gagné tous les enfants de Hadjout. Pour eux, assister au sacrifice du mouton… c’est sacré. D’ailleurs dans tous les quartiers et cités visités, tous les enfants sont pour ainsi dire en premières loges pour assister au rite du sacrifice. « Malheureusement et faute de moyens, ce n’est pas tout le monde dans le quartier qui a acheté des moutons. Cela dit, ceux qui en ont vont le partager avec les autres. C’est ça aussi l’Aïd, et c’est ça aussi la coutume chez nous », confie un père de famille de Hadjout de la Cité Cnep. Avant que son voisin lui emboîte le pas dans le même sens : « nos traditions exigent des nantis et ceux qui ont les moyens de partager la joie de l’Aïd avec leurs voisins démunis sur le plan financier. Ils se doivent de partager leurs moutons avec eux».
Source Horizons Amirouche Lebbal.
Le Pèlerin