Algérie - Tipasa. Exposition picturale de Hamri Abdelkrim - Il se voit en peinture
Hamri Abdelkrim est un jeune artiste peintre discret qui a quitté l’enseignement pour se consacrer entièrement à son art.
Sa retraite anticipée lui permet de percevoir un pécule de quoi acheter ses produits pour satisfaire ses désirs. Son univers à lui n’est pas à l’intérieur dans un établissement scolaire, un secteur en pleine décadence, instable, qui suit une autre trajectoire que celle imaginée par cet enseignant. Il expose une trentaine de ses œuvres au niveau d’un espace de la bibliothèque urbaine implantée entre le lycée et la radio locale de Tipasa. Etrangement, la bibliothèque est boudée par les jeunes ; plus grave encore, elle n’est pas fréquentée.
C’est inquiétant pour cette belle infrastructure du secteur de la culture. Hamri Abelkrim continue à reproduire intelligemment des œuvres. «Vingt ans après nous, dit-il, je suis toujours à la recherche de ma voie.» «L’abstrait en ce qui me concerne est l’aboutissement de ma quête. Pour l’instant, je n’y suis pas encore arrivé», enchaîne-t-il. L’artiste peintre doit beaucoup à son défunt père. «J’étais accaparé par mon travail», précise-t-il. «J’ai volontairement sollicité ma retraite anticipée pour me consacrer à ma peinture. Contrairement à ce que pensent certains, pour moi, ma retraite est une délivrance», dit-il.
Touche pittoresque
La reproduction de ses œuvres est réalisée suivant la lithographie. Un style figuratif qui s’inspire du réalisme, caractérise ses tableaux. Moins de couleurs dans ses œuvres, Hamri Abdelkrim a un penchant vers les casbahs et les maisons de Beni Abbès sous leurs différentes formes, en plus des portraits. Imprégné par les mouvements constants de son environnement, l’artiste peintre s’attelle à reproduire des œuvres à thèmes, avec parfois des couleurs et un habillage qui séduisent les visiteurs. Il a participé à des expositions à travers le pays pour faire connaître son style.
Karim et son épouse Jannie, qui tenait leur enfant Driss, sont un jeune couple qui vit en Angleterre, et qui avait saisi l’opportunité de leur visite à Tipasa pour assister au vernissage. Les visiteurs ont apprécié la simplicité de l’artiste dans l’explication de ses thèmes. «La peinture se réalise en fonction du degré de mon inspiration», précise-t-il. Son exposition s’achève le 5 mai.
Source El Watan M'hamed Houaoura
Le Pèlerin