Tipasa - Les familles des victimes du terrorisme menacent de marcher sur la capitale
Lors d’une conférence de presse organisée récemment à la maison des jeunes de Tipasa, Ahmed Abaya, le secrétaire général de la coordination de wilaya des familles victimes du terrorisme interpelle les plus hautes autorités de l'Etat sur leur situation.
Dans le mémorandum que le secrétaire général a adressé au président de la République, il demande une intervention urgente et la prise en charge des problèmes de ces familles. Ahmed Abaya met en avant la précarité des veuves des victimes et des blessés du terrorisme. Il précise que la pension qui était de 8 000 DA par mois jusqu'en 2004 a été revalorisée à 16 000 DA. Il note aussi que ce montant reste insuffisant eu égard à la cherté de la vie. Il met en évidence les problèmes induits par la non-prise en charge sociale de ces personnes (retraite et assurances sociales). Le secrétaire général rappelle à l'assistance que l'ancien ministre de la Solidarité s'était engagé pour la construction de 100 logements par wilaya au profit des victimes du terrorisme. «C'est un projet mort-né», déclare-t-il, en ajoutant : «Les veuves et familles des victimes du terrorisme habitent actuellement des bidonvilles et des habitations précaires.» Il met à l'index les services de la wilaya dans la prise en charge des dossiers des familles. «Le règlement des pensions s'effectue sur la base de la date du dépôt du dossier et non celle initiale de la reconnaissance de victimes du terrorisme», clame le secrétaire général . Il insiste par ailleurs sur «la contribution de ces familles qui a permis l'adoption des textes de lois de la réconciliation et de la concorde nationales, particulièrement son article 47». C'est à ce titre qu'il revendique l'adoption d'une loi spécifique à la condition des familles victimes du terrorisme. Se faisant plus menaçant, Ahmed Abaya, tout en refusant de recourir à la rue et aux manifestations violentes, estime qu'«il est temps pour l'Etat de revoir les conditions de prise en charge de cette frange de la société, et à ce titre, un ultimatum de 40 jours est donné pour le règlement de ces problèmes, sinon, une marche vers la capitale pourrait avoir lieu à la fin du mois d'avril».
Source Le Soir d’ Algérie Larbi Houari
Le Pèlerin