Les Algériens vivent plus longtemps
Alors que l’espérance de vie progresse, la dynamique démographique en Algérie semble maintenir son rythme entamé durant la dernière décennie avec l’augmentation continue du nombre des mariages, des naissances et des décès, note l’ONS, (Office national des statistiques). En effet, l’Office expliquera qu’au 1er janvier 2012, la population de l’Algérie était de 37,1 millions d’habitants, et que d’ici à janvier 2013, tout en maintenant le rythme des naissances de 2011, il est attendu qu’elle atteigne les 37,8 millions. Précisant que les hommes représentaient en 2011, 50,6% contre 49,4% de femmes.
L’espérance de vie à la naissance a progressé à 76,5 ans contre 76,3 ans en 2010, soit 75,6 ans pour les hommes et 77,4 ans pour les femmes. Le nombre des mariages se distingue par une augmentation de 7% en 2011 par rapport à 2010 et les naissances ont dépassé les 900 000, «seuil jamais atteint auparavant», relève l’Office, précisant que la mortalité a connu également un taux d’accroissement de 4,41 pour mille pour atteindre le nombre de 162 000 décès. La population en âge d’activité, située entre 15 et 59 ans, a connu également une légère baisse, passant ainsi de 64,5% à 64,4%, mais continue de représenter la part la plus importantes dans la population, tandis que la part des personnes âgées de 60 ans et plus poursuit toujours sa progression, passant de 7,7% en 2010 à 7,9% de la population totale en 2011. Par ailleurs, il sera souligné que la mortalité infantile continue de baisser en 2011, reculant de 0,6 point, alors que la mortinatalité (enfants mort-nés) a connu un important recul.
La démographie, acteur essentiel du développement socio-économique
Par ailleurs, la question de la démographie a été au centre du séminaire national sur «La situation démographique de Algérie: état des lieux et perspectives» dont les travaux ont débuté hier à l’Université d’Oran. A ce propos, le rôle de la spécialité démographique dans le développement socio-économique du pays a été mis en relief par les participants à ce séminaire de deux jours qui a regroupé une vingtaine de chercheurs de différentes universités du pays, dont l’objectif est de mettre l’accent sur le rôle de la démographie, notamment en termes de planification, selon les explications données par le président de la rencontre, le Pr Delenda Aïssa, qui est également vice-recteur et directeur du Laboratoire de recherche «Stratégies de Population et Développement Durable» relevant de l’Université d’Oran.
Selon lui, «la démographie contribue à la définition des meilleures politiques pouvant être adoptées dans le domaine de la population en vue d’un développement durable». Les premières communications proposées lors de ce séminaire se sont principalement articulées autour des indicateurs sur les phénomènes démographiques en Algérie tels ceux portant sur la croissance et la structure de la population.
Les travaux de cette manifestation permettront d’élaborer une synthèse et une interprétation des différentes observations émises dans les domaines considérés, en vue de les exploiter dans le cadre d’une projection socio-économique, a fait savoir le Pr Delenda.
Les données ainsi recueillies seront notamment utiles pour la planification des besoins sociaux, a-t-il précisé en citant, entre autres possibilités d’application, l’anticipation sur le nombre d’établissements scolaires ou de logements nécessaires à moyen ou long terme à l’échelle nationale ou dans une région précise.
Source Le Jour d’Algérie Lynda N.B.
Le Pèlerin