Les Algériens encore loin du bonheur
Selon Globeco, “un pays heureux, c’est un pays où l’on vit en paix et en sécurité, où l’on vit en liberté et en démocratie, et où les droits de l’Homme sont respectés, qui connaît une qualité de vie importante, où la recherche, la formation, la communication et la culture sont partagées par tous”.
Les Algériens sont les plus malheureux au monde. Dans l’édition 2009-2010 de l’indice mondial du bonheur (IMB), publié par la revue française Globeco, l’Algérie se classe à la 46e place sur 60 pays représentant environ 90% de la population mondiale et fournissant près de 95% du PIB mondial.
Fait significatif, l’Algérie est classée loin dernière la Tunisie (36e) et le Maroc qui occupe la 41e position. Globeco précise que cette édition se réfère à des statistiques publiées, pour l’essentiel, en 2008 ou en 2009, donc avant l’éclatement des soulèvements populaires en Tunisie et en égypte.
Parmi les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, Israël est 23e, la Turquie 35e, l’Arabie Saoudite 42e, l’égypte 47e, l’Iran 50e. L’Algérie dépasse aussi le Vietnam (48e), l’Ouzbékistan (49e) et le Sénégal (51e).
L’indice du bonheur mondial est bâti à partir de 40 données statistiques qui sont regroupées en quatre chapitres : la paix et la sécurité ; la liberté, la démocratie et les droits de l’homme ; la qualité de vie ; l’intelligence, la communication et la culture.
Les résultats supérieurs à 100 traduisent une augmentation du bonheur mondial et les résultats inférieurs à 100 traduisent une diminution du bonheur mondial. Concernant la paix et la sécurité, notre pays occupe le 34e rang avec 145 points. Dans ce chapitre, l’Algérie est surtout mal classée, en matière de corruption (45e) et de mort violente (35e).
“Les morts violentes, selon l’OMS, sont toutes des morts non naturelles, causées par des traumatismes. il s’agit par exemple de la mortalité précoce des enfants, des accidents de la route, des suicides, des victimes de catastrophes naturelles ou d’homicides…”, explique la revue. Sur le plan des libertés et des droits de l’homme, l’Algérie est placée en 48e position avec 225 points. Notre pays est moins coté en matière de démocratie (49e), de liberté de la presse (43e), de droit des femmes (46e) et des droits des enfants (50e).
Pour la qualité, elle se positionne à la 41e place.
C’est dans la rubrique de la recherche, formation, information et communication que l’Algérie a obtenu ses plus mauvaises notes qui lui ont valu cette place au bas du tableau. Elle est classée parmi les dix derniers pays à la 51e position.
Pour donner une meilleure idée sur le classement, l’IMB définit le bonheur en expliquant ce qu’est un pays heureux.
Selon Globeco, “un pays heureux, c’est un pays où l’on vit en paix et en sécurité, où l’on vit en liberté et en démocratie, où les droits de l’homme sont respectés ; un pays qui connaît une qualité de vie importante, où la recherche, la formation, la communication et la culture sont partagées par tous”. Globeco relève que tous les pays classés dans les 10 premiers sont, soit des pays nordiques (Norvège, Suède, Danemark, Finlande) auxquels s’ajoutent les Pays-Bas, soit des pays anglo-saxons (Canada, Australie, Irlande) auxquels s’ajoutent l’Allemagne et la Suisse.
Source Liberté Meziane Rabhi
Le Pèlerin