Bain de foule allégé, programme chargé
C’est aux alentours de 12h05 qu’Abdelaziz Bouteflika est arrivé au point de départ de son traditionnel bain de foule, comme lors de chacune de ses visites à l’intérieur du pays, au boulevard Colonel- Lotfi au centre-ville de Tlemcen. Il faut dire que, jamais, cette activité «folklorique» n’a suscité autant d’intérêt.
Précédé, en effet, de sa prestation télévisée de la veille, et l’image d’un président très affaibli, à la voix basse et au ton monocorde, Bouteflika entamait cette visite de deux jours à Tlemcen en concentrant tout l’intérêt plus sur son état de santé que sur le contenu de son discours de la veille. Comment va-t-il paraître ce samedi ? Tel est «l’enjeu» essentiel de ce premier jour de visite. Et dès sa descente de voiture, l’homme donnait l’impression de se lancer un défi en tentant d’effacer, ou du moins d’atténuer l’impact provoqué par l’image de la veille. Il fait en tout cas l’effort de ne pas déroger à ses traditions en la matière en effectuant sa «marche», avec de fréquents arrêts pour aller saluer des citoyens amassés des deux côtés du boulevard. Plus alerte que la veille, il réussit en partie son pari. Mais il faut, tout de même, signaler que cette démonstration de force n’a duré que six minutes, en tout. A l’évidence, le bain de foule de Tlemcen fut réduit, comme à Tamanrasset, aux stricts besoins de l’image. Le bain de foule, mais pas le restant du programme de la visite, cela étant. Un programme particulièrement chargé et étalé sur deux jours et qui mènera Bouteflika aux quatre coins de la vaste wilaya de Tlemcen. Avec, même, une activité nocturne : l’inauguration officielle de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique» hier soir. Chose, faut-il le rappeler, que Bouteflika ne faisait plus depuis 2006, au sortir de son intervention chirurgicale de fin 2005.
L’hôtel du fils de Kadhafi
Le président Bouteflika devait inaugurer hier l’hôtel «la Renaissance » du groupe Mariott, situé au plateau Lalla Setti.
Pour rappel, cet hôtel a été construit avec un apport financier du fils de Kadhafi, Seïf El Islam. On ne sait pas si ce dernier détient encore des parts dans cet établissement hôtelier.
Source Le Soir d’Algérie Kamel Amarni
Envoyé spécial
Le Pèlerin