Algérie - Des nouvelles de la wilaya de Tipasa - 10 Septembre 2012 - La crise du FLN - Débat houleux
Le secrétaire général du FLN est ainsi selon M.Kara «en totale disgrâce et complètement lâché par les cercles du pouvoir en place». «En perpétuelles manigances et conspiration pour atteindre son seul et unique objectif de se porter candidat à l'investiture suprême, Belkhadem a fini par écarter tous les vrais militants du parti pour les remplacer par les partisans de la chkara», déplore-t-il.
En rappelant ce qu'il y a lieu de faire, à savoir rallier d'abord à leur cause les 2/3 du CC, puis se débarrasser de l'actuel secrétaire général et designer ensuite une nouvelle direction provisoire avant d'aller au congrès extraordinaire. «Des contacts et des correspondances au niveau local, régional et national sont entretenus en vue d'assurer la réussite de la démarche», a conclu Mohamed Seghir Kara.
Or, le quorum n'est pas encore atteint puisque selon le porte-parole des frondeurs, jusqu'ici sur les 343 membres du CC que compte le parti, ils n'ont pu rassembler selon eux que 180 cas favorables au retrait de confiance à Belkhadem. S'y ajoutent 41 autres qui soutiennent en principe l'initiative sans toutefois apposer leurs paraphes. L'opération dite de «récupération ou sauvetage du parti» à laquelle tend l'action des redresseurs sera «accompagnée par la récupération du mobilier et patrimoine du parti au niveau local puis central», a-t-il souligné.
A titre de rappel, la coordination nationale des contestataires du secrétaire général du FLN, a divulgué la liste des membres du comité central (CC), signataires de la pétition de retrait de confiance. Une liste additionnelle composée de 41 membres du CC du FLN, sera rendue publique ultérieurement.
De son côté, le porte-parole du FLN, Kassa Aïssi, qui dénie toute légitimité aux contestataires, estime que «toute cette montée au créneau n'est qu'une simple agitation de ceux qui n'arrivent pas à admettre leur déchéance et leur perte de privilèges à l'exemple de Abdelkrim Abada». Kassa Aïssi voit Abdelaziz Belkhadem comme candidat potentiel à la présidentielle de 2014. Il cite «l'engouement de jeunes connus par les derniers regroupements présidés par Abdelaziz Belkhadem». Enfin, faute d'espace, justifie-t-il, «seuls 500 invités seront conviés à assister à cette université d'été».