Des instructions ont été données aux services consulaires algériens afin de faciliter la tâche des ressortissants candidats aux législatives du 10 mai.
Les émigrés, électeurs ou candidats, sont fortement sollicités pour les prochaines législatives. Le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Halim Benatallah, a indiqué hier sur les ondes de la Chaîne III que des instructions ont été données aux services consulaires algériens afin de faciliter la tâche des ressortissants candidats aux législatives du 10 mai. Benatallah a d’autre part précisé que ces mesures ont été prises suite à des réclamations exprimées dans ce sens. «Nous avons envoyé une mission de vérification au niveau de tous les services consulaires et il s’est avéré qu’il y a eu des réclamations de certains candidats ou de leurs représentants qui ont souhaité quelques facilitations dans le cadre des prochaines législatives», a-t-il assuré. A ce propos, l’invité de la Chaîne III a fait savoir que des instructions ont été données aux consuls pour recevoir personnellement les candidats ou leurs représentants, tout en exigeant des diplomates de faire preuve de souplesse. «Nous avons instruit nos consuls de recevoir en personne les candidats ou leurs représentants et à faire preuve de souplesse dans le cadre du respect de la réglementation parce qu’il ne s’agit pas d’enfreindre en aucune manière la réglementation», a-t-il expliqué. Parmi les mesures, Benatallah a cité la délivrance, par les services consulaires, d’attestations de nationalité au lieu de certificats de nationalité et la facilitation de la collecte des signatures. «Nous avons demandé aux consuls de déli-vrer aux candidats des attestations de nationalité au lieu du certificat de nationalité», a-t-il précisé. Cependant, Benatallah n’a pas manqué de relever la difficulté que devraient rencontrer les candidats suite au nouveau découpage électoral à l’étranger en quatre zones. «Nous sommes conscients que cela ne facilitera pas la campagne électorale des candidats qui, jusque-là, avaient des circonscriptions territoriales plutôt limitées...», a-t-il ajouté. Evoquant la campagne électorale de la présidentielle en France, Benatallah a regretté les dérapages visant les musulmans, estimant qu’un vent de xénophobie souffle sur l’Europe. «Les sorties de route et les écarts de langage stigmatisant le musulman et l’immigré vont laisser des séquelles. Il appartient à l’intelligence des gouvernements de traiter ces aspects dans un esprit autrement plus constructif», a-t-il regretté. En ce qui concerne les procédures d’obtention de visas pour les Algériens et les contrôles opérés aux points frontaliers du territoire Schengen, Benatallah s’explique : «Nous avons publié un communiqué mettant en relief deux aspects. Le premier est l’intégrité du passeport algérien, le second est la dignité du citoyen algérien. En retour, nous avons eu 34 lignes de justifications portant sur la discrimination. Nos partenaires sont allés sur un autre terrain qui n’était pas le nôtre. La question reste en l’état. Nous allons poursuivre les discussions à ce sujet». «Nous considérons que les contrôles doivent être opérés aux points frontaliers du territoire Schengen, pas sur le territoire national. C’est un point de divergence important. Il faut que nos partenaires en prennent conscience», a-t-il averti. Par ailleurs, Benattalah a annoncé des négociations, temporairement suspendues, avec l’Espagne et l’Italie sur l’allègement des procédures d’obtention de visas pour les Algériens. «Nous avons reçu un signal positif. Avec ces deux pays, nous sommes au tout début du processus», s’est-il félicité. Halim Benatallah a évoqué la question des Algériens interpellés par la police à l’aéroport de Damas. «Notre ambassadeur est intervenu et les autorités ont décidé de mettre fin à ces interpellations. Nous avons constaté sur le terrain que cela a été fait. Nous n’avons pas reçu d’explications à ces interpellations», a-t-il indiqué. En réponse à une autre question sur la chasse de l’outarde par les Emiratis dans le Sahara algérien, le secrétaire d’Etat a affirmé que «les autorités émeraties sont très sensibles à ce qui s’est passé». Il a évoqué également le cas de non-renouvellement des permis de séjour pour les Algériens résidant aux Émirats arabes unis. «Nous avons été alertés par un certain nombre de nos concitoyens qui séjournent depuis longtemps aux Émirats du fait de non-renouvellement de leurs cartes de séjour. Nous avons demandé des éclaircissements à ce sujet», a-t-il noté.
Source Le Jour d’Algérie Yazid M.
Le Pèlerin