Les émigrés courtisés pour voter
Tous les moyens sont mobilisés pour garantir un scrutin transparent et surtout un vote massif des Algériens, où qu'ils soient.
Le débat est très concentré ces derniers jours sur les élections législatives qui auront lieu dans moins de trois, le 10 mai prochain. La question occupe le devant de la scène politique nationale, surtout avec l’installation avant-hier de la commission nationale de supervision des élections législatives. Si le scrutin législatif de mai prochain emballe aussi bien la classe politique que le gouvernement, ce rendez-vous électoral concerne également la communauté algérienne établie à l’étranger. En effet, les modalités de vote des Algériens à l’étranger pour les prochaines législatives ont été définies par le décret exécutif n°12-28 promulgué au Journal officiel publié le 15 février dernier. Ce décret consacre un article du premier chapitre au droit de vote de tout citoyen algérien remplissant les conditions légales d’inscription sur la liste électorale et immatriculé auprès de la représentation diplomatique ou consulaire de son lieu de résidence. «La carte d’électeur est remise à l’électeur au siège de la représentation diplomatique ou consulaire ou à défaut de carte d’électeur, tout électeur peut exercer son droit de vote s’il est inscrit sur la liste électorale, pour peu qu’il soit muni de sa carte nationale d’identité ou de tout autre document officiel prouvant son identité», énonce l’article 5. Pour ce qui est des commissions électorales, un autre article prévoit que dans le cadre des dispositions de l’article 16 de la loi organique n°12-01 du 12 jan 2012, une commission administrative électorale pour le vote des citoyens algériens établis à l’étranger, composée de quatre membres, est instituée au niveau de chaque représentation diplomatique ou consulaire. S’agissant des commissions électorales de circonscriptions diplomatiques ou consulaires, elles auront notamment pour objectif, comme il est mentionné dans l’article 9, de recenser les résultats obtenus dans l’ensemble des bureaux de vote de la circonscription. «Le nombre et la composition des circonscriptions électorales et diplomatiques ou consulaires sont fixés par arrêté du ministre des Affaires étrangères», précise le même article. En outre, l’institution de la commission électorale des résidents à l’étranger chargée de centraliser les résultats définitifs du scrutin, enregistrés par les commissions de circonscriptions diplomatiques ou consulaires, a été bien définie par le décret exécutif relatif au vote de la communauté algérienne. «La commission est composée de trois magistrats dont un président ayant rang de conseiller, désigné par le ministre de la Justice», lit-on à l’article 10. Les modalités de vote contenues dans ce décret (chapitre 3) sont définies et expliquées par l’article 11, lequel stipule que les électeurs résidant à l’étranger exercent leur droit de vote directement auprès de la représentation diplomatique ou consulaire où ils sont inscrits. Cependant, les électeurs résidant à l’étranger et ne pouvant accomplir directement leur droit de vote peuvent, à leur demande, comme il est indiqué dans l’article 12, donner leur voix par procuration dans les cas fixés par l’article 54 de la loi organique n° 12-01 du 12 janvier 2012. La procuration est établie par acte dressé devant la représentation diplomatique ou consulaire du lieu de résidence du mandant «qui doit jouir de ses droits électoraux et être inscrit sur la même liste électorale que celle de l’électeur mandaté», lit-on à l’article 13. Cela étant, des actions sont menées ces derniers jours à l’adresse des Algériens, y compris ceux résidant à l’étranger, pour les inciter à aller voter le 10 mai prochain. Il est utile de rappeler que le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Moussa Benhamadi, a annoncé dernièrement que son département travaille sur un projet de vote électronique en faveur de la communauté algérienne à l’étranger, probablement opérationnel pour les prochaines législatives. Sa concrétisation dépendra, explique-t-il, de la mise en place d’un réseau électronique national sécurisé et de l’introduction de nouvelles technologies. En cela, tous les moyens sont réunis pour garantir un vote transparent et massif de tous les Algériens, y compris les émigrés.
Source Le Jour d’Algérie Yazid M.
Le Pèlerin