Participation des uns, scepticisme des autres
Si certains partis ont tranché déjà sur leur participation aux législatives prévues en mai prochain, d'autres restent toujours sceptiques et réticents par rapport à ce scrutin législatif qui verra la participation d'une dizaine de nouvelles formations politiques en attente d'agrément.
La course pour les prochaines législatives a bel et bien commencé. En témoigne l’agitation des partis politiques qui se sont lancés dans une campagne prématurée.
Si certains partis ont confirmé leur participation à ces législatives prévues en mai prochain, d’autres restent toujours sceptiques et réticents par rapport à ce scrutin législatif qui verra la participation d’une dizaine de nouvelles formations politiques en attente d’agrément. Le Front des forces socialistes (FFS) dont la participation aux prochaines législatives a nourri la polémique et le suspense. Participera, participera pas, le parti d’Aït Ahmed a fini par trancher à demi-mot sur sa participation qui, dit-on, permettrait un renforcement des rangs du parti mais présenterait, dans le même temps, des risques sur sa crédibilité.
Le vieux parti FLN, quant à lui, ira aux prochaines législatives auxquelles cette formation se prépare activement. C’est le cas également pour le RND qui, sans détour, compte prendre la bataille des législatives qu’il veut remporter. Le Parti des travailleurs (PT) est déjà partant pour ce rendez-vous électoral. Louisa Hanoune qui avait plaidé pour des législatives anticipées et la dissolution de l’actuel Parlement, a mis les bouches doubles pour y aller. Pour sa part, le RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie), ce parti s’autoproclamant démocrate, participera aussi à ces élections législatives. Toutefois, le parti de Saïd Sadi a demandé en termes à peine voilés le report des législatives. Pour ainsi dire, la participation du RCD aux prochaines législatives, qui devrait être tranchée lors de son prochain congrès, n’est pas encore clarifiée. Dans un communiqué mis en ligne lundi sur son site, le parti pose des préalables à sa participation et insiste sur l’importance cruciale de la phase préparatoire du scrutin qu’il menace de boycotter. Le MSP qui, après avoir quitté l’Alliance présidentielle en se démarquant du duo FLN-RND, disputera les prochaines législatives avec à la clé l’assurance de triompher.
Les nouvelles formations politiques qui seront agréées à la faveur de la loi sur les partis politiques promulguée récemment participeront à ce scrutin législatif. Ainsi, le Front du changement national (FCN), le Front de l’Algérie nouvelle (FAN), l’UDR ainsi que le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) ont fait part de leur participation. Reste que pour le Front démocratique qui n’envisage pas de participer aux législatives, son leader qui n’est autre qu’un ancien chef du gouvernement (1991-1992) et membre du parti FLN, Ghozali, a expliqué avant-hier sur les ondes de la Chaîne III que son parti ne participera pas à ces élections car, dit-il, les jeux sont déjà faits et les quotas sont attribués. L’autre argument avancé par Sid Ahmed Ghozali consiste en le changement de la loi électorale qui intervient à quelques mois du déroulement du scrutin. «Nous sommes dans une situation de blocage par la faute du pouvoir qui interdit toute opposition», a-t-il asséné.
Source Le Jour d’Algérie Yazid Madi
Le Pèlerin