De nouveaux partis politiques participeront aux prochaines élections législatives.
Les choses devraient changer
Une donne qui devrait changer les calculs des partis ayant l'habitude de siéger et de rafler la mise à la chambre basse.
Reste cependant à savoir quel est le poids politique de ces mêmes formations. Certaines voix affirment d'ores et déjà, que la participation de nouvelles formations politiques changera, du moins, légèrement les rapports de force au sein de l'Assemblée populaire nationale. Alors que d'autres tablent sur une évidente suprématie des grands partis, plus enracinés et plus expérimentés. Néanmoins rien n'est encore gagné ni perdu pour les uns et les autres et le jeu démocratique risque de cacher des surprises pour différentes raisons. A commencer par le courant islamiste dont le foisonnement des formations, entre vieux et nouveaux, partis risque de fausser les calculs. En fait, outre le Mouvement de la société pour la paix (MSP), quatrième force politique du pays, et les deux partis de moindre importance, à savoir les Mouvements Islah et Ennahda, au moins trois nouveaux autres partis islamistes seront en lice pour les prochaines élections législatives. Il s'agit du Mouvement pour la prédication et le changement de Abdelmadjid Menasra, le Partis pour une Algérie nouvelles de Djamel Ben Abdeslam et le Parti pour la liberté et la justice de Mohamed Said, sans oublier le Front pour la justice et le développement de Abdellah Djaballah. Ainsi, au moins sept partis vont départager l'électorat islamiste. Mais ce qui mérite d'être relevé demeure les différends qui existent entre ces mêmes formations, faisant que l'option d'alliance islamiste soit plutôt faible. Et pour preuve, Abdelmadjid Menasra refuse de parler d'union avec son ex-parti le MSP, idem pour Djaballah ou Ben Abdeslam qui ont quitté les Mouvements Ennahda et El Islah. Pour les autres formations, à savoir le Front de libération national (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND), ils seront confrontés à la participation d'autres partis relevant que ce soit du courant nationaliste ou démocratique. Il s'agit entre autres, de l'Union démocratique et républicaine (UDR) chapeautée par Amara Ben Younes ou le Front démocratique de Ahmed Ghozali. Aussi, Il est à noter, concernant le Vieux parti, que la menace des redresseurs de se présenter avec leurs propres listes reste d'actualité. Ce qui n'est pas pour arranger l'actuelle première force politique du pays, qui risque de laisser des plumes lors de ces élections. Bien d'autres personnalités politiques, certainement moins médiatisés se porteront candidats à ces échéances. La récente déclaration du chef de l'Etat promettant une élection transparente ne fera qu'encourager les nouveaux partis ainsi que les candidats libres. Seulement que le seul et unique enjeu est le temps qui sera accordé à ces partis pour se préparer et mobiliser leurs troupes. D'ailleurs plusieurs d'entre eux ont exprimé le souhait de se voir agréés dans les plus brefs délais. Le ministre de l'Intérieur, lui, a affirmé avant-hier, que 15 partis ont déposé des dossiers et devraient attendre l'adoption de la loi sur les partis pour pouvoir obtenir le fameux sésame. En attendant, on apprend que plusieurs leaders politiques affichent de la méfiance à leur égard, certains avaient même souhaité que leur participation soit reportée sine die.
Source Les Débats Aomar Fekrache
Le Pèlerin