Mise en application du SNMG à 18 000 DA
Avec la venue de la nouvelle année, le SNMG à 18 000 DA entre en vigueur à partir de ce mois janvier 2012.
A ce sujet, Tayeb Louh, intervenant hier sur la radio nationale, a soutenu que "tous les travailleurs exerçant au sein des entreprises économiques publiques et privées, ainsi que les personnels de la Fonction publique dont les salaires mensuels sont inférieurs à18 000 DA sont concernés par l'augmentation du SNMG".
A ce titre, le ministre du Travail et de l'Emploi, outre le fait de souligner cette augmentation, effective à compter de janvier 2012, il soutiendra qu' "en application de la législation en vigueur, tous les employeurs sont tenus d'appliquer cette augmentation du SNMG, faute de quoi ils seront passibles des sanctions prévues par la loi". Soulignant à ce propos que le SNMG sert aussi de "référence pour l'assiette des cotisations de la sécurité sociale de certaines catégories comme les étudiants et les personnes handicapées.
Questionné sur l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail, il fera remarquer que l'augmentation en question du SNMG n'est pas assujettie à l'annulation dudit article 87, en ce sens que, malgré cet article, "les rémunérations des travailleurs relevant aussi bien du secteur public que de celui privé, ont connu durant les dernières années, plusieurs augmentations dont le taux varie entre 50 et 70%". Citant les résultats d'enquêtes effectuées par l'Institut national du travail, Louh indiquera que la masse salariale des fonctionnaires est passée de 1 126 milliards DA en 2008 à 2 850 milliards DA pour l'exercice 2012. Pourtant, soulignera-t-il, "malgré toutes ces augmentations, le niveau de l'inflation a été maintenu à un niveau supportable, entre 3 et 4,3 %", grâce notamment à l'augmentation de l'offre des produits et le soutien de l'Etat aux prix des produits de large consommation.
Nouveau code du travail, nouvelle législature…
Abordant le projet du nouveau code du travail, attendu depuis plusieurs années, Louh indiquera que ce dernier sera soumis au prochain parlement issu des prochaines échéances législatives prévues pour le printemps. Pour expliquer le temps pris pour l'élaboration des nouveaux textes, le ministre dira qu'il s'agit d' "une tâche importante et de longue haleine", pour laquelle les discussions se poursuivent encore notamment avec l'ensemble des organisations patronales et les différents syndicats pour une meilleure transparence. En outre, s'agissant du contenu des nouveaux textes du travail, Tayeb Louh précisera que le futur code du travail comporte de nouvelles dispositions visant à " clarifier " des dispositions des lois sociales de 1990. Il citera à ce sujet notamment les nouvelles dispositions concernant les relations du travail en l'occurrence les contrats de travail, la prévention contre le travail illégal, la lutte contre le marchandage de main d'œuvre, le harcèlement sexuel, l'interdiction du tabac dans les lieux de travail et l'élargissement de l'assurance chômage au contrat de travail à durée déterminée (CDD).
Le départ à la retraite avant l'âge, une question pour la prochaine tripartite
Concernant le dossier des retraites, le ministre rappellera le redressement du montant minimum de la pension de retraite à la barre des 15 000 DA ainsi que la revalorisation des pensions et allocations de retraite qui seront également appliquées à partir de ce mois de janvier 2012. De ce fait, il fera savoir qu'en l'espace de 11 ans (2000-2011), les pensions de retraites ont été augmentées de 65 %. Aussi, expliquera-t-il que cette augmentation des pensions de retraites est établie selon un taux dégressif variant entre 30 et 15% et en fonction du montant de la pension et de l'allocation de retraite. Précisant que le nombre de bénéficiaires de ces mesures étant estimé à près de 2 400 000 retraités. Quant au départ à la retraite avant l'âge, Tayeb Louh dira qu'un groupe travail a été mis en place dans le cadre de la Tripartite pour étudier la question.
Source Les Débats Maissa B
Le Pèlerin
France – Algérie –Coopération - Construction métallique, matériel ferroviaire, déchets solides… L’Alsace concentre sa stratégie export sur l’Algérie
Le partenariat multiforme et multisectoriel entre des entreprises françaises de la région Alsace et les entreprises algériennes va connaître un développement rapide avec le rapprochement effectué, récemment, entre les responsables de ce département du nord-est de la France et les responsables algériens de l’Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements.
L’agence Ecofin rapporte que les potentialités économiques algériennes et ses capacités financières intéressent les hommes d’affaires et les investisseurs de l’Alsace dont une délégation d’entrepreneurs a, récemment, visité des sites industriels en Algérie où ils ont eu des négociations avec des opérateurs économiques nationaux.
« Avec nous, ce n’est pas le triple, mais le double A ! », s’enthousiasme l’entrepreneur Charles Elias à propos des capacités financières de l’Algérie. Ce vétéran du développement du commerce international entre l’Europe et l’Algérie, était présent tout au long de la mission de prospection que la Chambre de commerce et d’industrie de la région Alsace (CCIRA) vient d’organiser à Alger avec une dizaine de PME, souligne Ecofin. Cette agence ajoute « qu’au Maroc, la première question que l’on me pose, c’est : combien ça coûte ? En Algérie, c’est : comment on fait techniquement ? » estimant que ce constat partagé par bon nombre de PME internationale, a conduit, Jean-Louis Hoerlé, président du CCIRA à sélectionner un pool d’entreprises ayant de solides références techniques et favorable à des transferts de technologies parmi lesquelles Losberger France (leader européen de la construction métallo-textile), Hussor (PME spécialisée dans les coffrages métalliques pour la construction), Lancier (PME spécialisée dans le matériel pour la pose de câbles) et Miclo Environnement (équipementiers de traitements des déchets solides), Bossard (systèmes d’attaches et de fixation pour la mécanique, la construction, les équipements électriques et le matériel ferroviaire)…. Malgré un gros potentiel avec plus de 400 milliards dollars d’investissements publics sur dix ans, plusieurs entrepreneurs jugent que « le contexte législatif est difficile, mais les gens sont faciles. C’est un marché très intéressant, mais un pays compliqué ». L’année 2012 s’annonce comme étant celle du flux massif des investissements directs étrangers, notamment français, sachant qu’une délégation d’entrepreneurs du Mouvement des entreprises de France (Medef) a séjourné à Alger, en décembre dernier, où des discussions ont été engagées dans le sens de trouver des opportunités d’investissement entre les chefs d’entreprise français et les opérateurs économiques algériens.
Source Midi Libre Amar Aouimer
Le Pèlerin