Algérie - GNL 16 - Une clôture au goût amer
La 16e Conférence internationale sur le gaz naturel liquéfié (GNL16) a pris fin hier en fin d’après-midi, une rencontre marquée par des réadaptations et des changements opérés sur le programme initial par les organisateurs. Le volcan islandais n’a cessé d’être désigné comme le «coupable» ayant quelque peu gâché la portée internationale que voulaient donner les organisateurs à cet important événement.
M. Chakib Khelil persistait, jusqu’au dernier jour du GNL16, et ce, à l’occasion d’une seconde visite effectuée au niveau des stands d’exposition sur le GNL, à exprimer sa satisfaction quant à la réussite du GNL16 et à relever que les exposants et autres participants étaient pleinement satisfaits de leur participation à la Conférence, bien que réduite à deux jours seulement. Il n’omettra pas, une fois de plus, de citer l’invité «indésirable» qui s’est imposé au GNL16, en l’occurrence le volcan Eyjafjallajokull qui a, soulignera- t-il, empêché des participants à prendre part à l'événement. Le nombre exact des participants ayant assisté au GNL16 n’a pas été jusque-là communiqué, tandis que les organisateurs n’ont eu de cesse de préciser que ces défections sont dues «à la nature qui a réveillé un volcan qui sommeillait depuis 1823». Nul ne comprenait ce black-out sur cette donnée, si ce n’est que la conférence comptait le tiers des participants prévus. Selon certaines sources, seules 720 personnalités étrangères sur les 2 500 prévues ont pris part à cette 16e Conférence internationale sur le GNL. Même la rencontre tenue le 19 avril dernier à l’occasion du 10e FPEG — on ne pouvait pas prétexter un quelconque impact du volcan sur les décisions prises —, n’a pas abouti à des résultats concrets, seul un état des lieux du marché du gaz ayant été dressé. Le ministre de l’Energie et des Mines a alors apporté, à l’ouverture des travaux, ces éléments d’analyse : «Pour la première fois depuis des décennies, la demande mondiale en gaz a baissé de manière significative, en 2008 et en 2009. Les prévisions pour les cinq prochaines années sont préoccupantes, il n'y aura qu’une faible croissance. Et en 2013, la demande sera au même niveau qu’en 2008.» Et de préciser que «malgré les signes d’une reprise économique, après la crise de 2008, une hausse de la demande en gaz est encore incertaine ». «Il faut rester vigilant», a-t-il préconisé. A l’issue du 10e FPEG, les six ministres présents ainsi que les représentants de la Libye et le vice-ministre vénézuélien sont parvenus à une position commune consistant en la nécessité d’indexer le prix du gaz sur celui du pétrole sur le marché spot (court terme). Toutefois, Chakib Khelil a tenu à préciser que «nous voulons parvenir à une parité du prix du gaz avec celui du pétrole, dans un délai qui reste à fixer», soulignant que «cela va évoluer en fonction des conditions de chaque pays et des quantités de gaz vendues sur le marché à long terme et sur le marché spot». Dès lors, le FPEG est encore loin de pouvoir prendre dans l’immédiat une décision commune, sans que chacun de ses membres ne prenne d’abord en considération les intérêts de son pays. La cérémonie de clôture a eu lieu hier à l’auditorium du Centre des conventions d’Oran, où le ministre de l’Energie et des Mines devait laisser place à la préparation du prochain GNL17 qui aura lieu à Houston, aux Etats-Unis.
Source Le Soir d’Algérie – Amel B.
Le Pèlerin
ZINO piraté internet.com 05/06/2010 02:11
Le Pèlerin 05/06/2010 20:56