Partis en lice, l’essentiel est de participer
Si certains partis ont réussi à terminer leurs préparatifs aux législatives, d'autres formations nouvellement agréées n'y sont pas parvenues et se contenteront d'une participation restreinte à cette échéance électorale qui commence sur fond de contestation de la base militante.
Peu importe la contestation, l’essentiel c’est de participer aux législatives du 10 mai prochain. C’est aujourd’hui à minuit qu’expirent les délais de dépôt des dossiers de candidature et la colère ne cesse de s’accentuer dans les rangs des militants et cadres de presque tous les partis politiques, y compris ceux nouvellement agréés. Si FLN, FFS, RND et MSP qui pilote désormais le pôle islamique dénommé l’Alliance de l’Algérie verte ne sont pas épargnés par le vent de contestation, d’autres partis ont du mal à trouver des candidats pour conduire leurs listes aux législatives de mai prochain. Au Rassemblement national démocratique (RND), la contestation a atteint son paroxysme. A Djelfa, les militants du parti de Ahmed Ouyahia ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis du secrétaire de wilaya du RND à Djelfa, le sénateur Belabbès, qui a confectionné une liste qui n’est pas du goût de la base militante. Dans cette wilaya, précise-t-on, figure l’actuel ministre de l’Environnement Chérif Rahmani qui est tête de liste. Suite à quoi, les militants ont sollicité le secrétaire de wilaya pour revoir la liste des candidats selon les instructions du secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia. Même scénario au FFS, où des militants ont contesté le choix de la direction du parti qui aurait imposé des candidats qui ne méritent pas de piloter des listes aux prochaines législatives. C’est le cas à Béjaïa et Tizi Ouzou où la grogne a failli imploser le parti de Hocine Ait Ahmed qui, contre toute attente, a décidé de ne pas boycotter les sièges de la prochaine Assemblée populaire nationale qui sera dotée de 73 nouveaux sièges. Dans le même ordre d’idées, des partis politiques nouvellement agréés se disent prêts à participer aux élections législatives du 10 mai prochain alors que d’autres affirment être engagés dans une course contre la montre afin d’achever leurs préparatifs et pouvoir déposer les dossiers de candidature avant la fin du délai légal fixé pour aujourd’hui avant minuit. Le Front du changement de Menasra a pris en charge cette problématique en adoptant le principe de décentralisation de l’opération portant préparation des élections législatives.
«Ce sont les conseils consultatifs des wilayas du parti qui ont établi les listes de candidature et tranché ce sujet. C’est de cette façon que l’effort a été réparti entre les 48 wilayas, ce qui nous a permis d’être prêts avant la fin du délai de dépôt des dossiers de candidature», a-t-on indiqué. Pour le Front El Moustakbal, le scrutin du 10 mai n’est pas une obsession, car, comme l’a dit son président, même si le parti est prêt à participer aux législatives, le but qu’il cherche à atteindre, c’est la construction d’une formation politique sur des bases solides. Le Front de la justice et du développement (FJD) de Djaballah a lui aussi réussi à surmonter le facteur temps dans la préparation du rendez-vous de mai prochain. Si certains partis ont réussi à terminer leurs préparatifs aux législatives, d’autres formations nouvellement agréées n’y sont pas parvenues et se contenteront d’une participation restreinte. En effet, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) a décidé d’une participation limitée, dans 20 à 30 wilayas, a confié le président du part, Bélaïd Mohand. Le temps n’était pas en notre faveur, a-t-il expliqué, soulignant toutefois que l’intérêt des cadres du PLJ et de ses militants est porté sur la construction d’un parti fort, sérieux et qui soit une force de proposition. Le Parti de l’équité et de la proclamation (PEP), quant à lui, prendra part aux élections législatives, dans vingt wilayas.
Source Le Jour d’Algérie Yazid Madi
Le Pèlerin