J-1 du match République centrafricaine-Algérie Benchikha rappellera-t-il Saâdane ?
Les Verts se sont déplacés hier en Centrafrique où ils passeront demain, à Bangui, leur deuxième examen de ces éliminatoires de la CAN-2012. Une expédition qui ne s’est pas faite dans les meilleures conditions possibles.
Côté effectif, notamment. Le nouvel entraîneur de l’EN a dû recourir au replâtrage pour pouvoir assurer la plus solide opposition possible ce dimanche face aux modestes Centrafricains. C’est son premier examen à lui, et il doit le réussir. Absolument. Au risque de se faire éjecter de la barre technique pour insuffisance de résultats. Comme Saâdane. Jeudi, le nouveau sélectionneur a dû mettre fin à ses dernières illusions d’emmener avec lui, à Bangui, le très fin Ryad Boudebouz. Arrivé en retard à Alger, sur le lieu du regroupement, le Sochalien n’a pu terminer mercredi sa séance, la première et la seule durant ce stage, en raison, spéculaient certains, de problèmes d’adducteurs. Le diagnostic était faux, puisque le lendemain, le staff médical de l’EN a décelé une tendinopathie provoquant tout simplement le forfait du lutin du club phare du département de Doubs. Le FC Sochaux qui s’était excusé, auprès de la FAF, de ne pouvoir livrer son meneur de jeu aux Verts dans les temps impartis, expliquant ce contretemps par un travail spécifique collectif élaboré par M. Gillot, l’entraîneur en chef, juste après la dernière sortie de l’équipe en championnat contre le RC Lens, a donc récupéré son employé qu’il doit soigner d’une blessure vicieuse, selon la plupart des spécialistes. Ces derniers préconisent des mesures préventives afin de ne pas aggraver le cas des sportifs victimes d’une telle pathologie. A défaut, le billard (et donc une très longue indisponibilité) pour patient-sportif sera indispensable. Inévitable. Si le FC Sochaux a le temps, et les moyens, de retaper son génie, l’EN d’Algérie perd son quatrième élément du compartiment médian depuis l’avènement de Benchikha. Il n’y aucun parallèle à faire entre la prise de fonction de Benchikha et les forfaits consécutifs de Ziani, Amri et Guedioura. Car, sous l’ère Saâdane, les Verts n’étaient pas non plus bénis à ce sujet. Matmour (toujours convalescent), Kadir et autres Meghni et Bezzaz ont terriblement manqué à l’échiquier du Cheikh «remercié » le 4 septembre dernier malgré ses hauts faits d’armes à Dakar, Blida, Chililabombwe, Omdourman, Cabinda ou à Cape Town, réussis, rappelons-nous, avec une composante «ensanglantée et déchirée». Au Soudan, et avant au Caire, les Verts ont livré des batailles alors que des joueurs comme Bougherra, Yahia, Ziani et Yebda dansaient sur une seule jambe. Il fallait le faire… Aujourd’hui, Benchikha n’a pas la même mission, celle de qualifier l’Algérie au Mondial, la consécration pour tout footballeur de même que pour n’importe quel entraîneur, mais fait face aux mêmes difficultés. Doit-il à ce titre rappeler Saâdane ? Le Grand Monsieur, rompu aux défis, pourrait être d’une grande utilité à l’équipe. Benchikha et la FAF ne doivent pas y voir d’inconvénients, eux qui ont fait revenir Lemouchia puis Hadj Aïssa, bannis du temps de Saâdane, pour «l’intérêt national ». L’Algérie a besoin de tous ses enfants. Tous ses génies.
Source Le Soir d’Algérie B.M.
Le Pèlerin