L'ex président serait enterré lundi à Alger, dans le carré des martyrs du cimetière d'el-Alia.
Jeune, il aurait exercé divers petits métiers avant de rejoindre le maquis constantinois dès le début de la guerre de libération nationale de 132 ans de colonialisme français, du 1er novembre 1954 à l'indépendance du pays en 1962.
A l'indépendance, il suit à Alger le colonel Houari Boumediène, qui lui confie en 1964 le commandement de la deuxième région militaire à Oran (432 km à l'ouest d'Alger), qu'il gardera pendant quatorze ans.
Dans le même temps, il devient membre du Conseil de la révolution, mis en place le 19 juin 1965 après le renversement du premier président de l'Algérie indépendante Ahmed Ben Bella.
A la mort de Boumediène en 1978, il devient le candidat de l'armée qui le fait élire à la présidence en janvier 1979. Il fait libérer Ben Bella et autorise le retour des opposants historiques Hocine Aït Ahmed et Bachir Boumazza.
Son mandat présidentiel est renouvelé en décembre 1988, après les sanglantes émeutes d'octobre contre la vie chère et pour la démocratie.
Sa démission forcée le 11 janvier 1992 est l'épilogue d'une longue confrontation armée avec les islamistes du Front islamique du salut (FIS-dissous). Le FIS avait demandé des présidentielles anticipées, dès son premier raz-de-marée électoral aux municipales de juin 1990.
Mais l'armée interrompt le processus électoral et le pays plonge dans une guerre civile qui a fait 200.000 morts.
Il se retrouve assigné à résidence à Oran en janvier 1992, mais retrouve la liberté après l'élection d'Abdelaziz Bouteflika à la présidence en 1999.
Chadli Bendjedid vient de publier ses mémoires aux éditions Casbah. Son livre doit sortir le 1er novembre, date anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale en 1954.